L’audience le prouve, l’audace paie sur Arte

Arte ouvrait le feu des conférences de rentrée du PAF lundi midi, avec une présentation simplifiée, et des discours allégés. La patronne de la chaîne, Véronique Cayla, a tout de même clos le déjeuner par un satisfecit autour de la grille mise en place en janvier 2012...

Caroline Gourdin
L’audience le prouve, l’audace paie sur Arte
©Arte France

Correspondante à Paris Arte ouvrait le feu des conférences de rentrée du PAF lundi midi, avec une présentation simplifiée, et des discours allégés La patronne de la chaîne, Véronique Cayla, a tout de même clos le déjeuner par un satisfecit autour de la grille mise en place en janvier 2012, soulignant que "les courbes d’audience au premier semestre sont redevenues positives et la chaîne est mieux perçue comme ancrée dans la réalité, un peu moins docte, plus clairement européenne dans ses thématiques et ses productions."

L’offre de ce semestre, qui s’inscrit dans la continuité, est particulièrement alléchante. À commencer par la fiction. Dès le 3 septembre, "The Spiral", série crossmédia diffusée simultanément dans 9 pays, permet aux internautes de participer à l’enquête autour de la disparition de six œuvres d’art dans six musées européens (voir ci-dessous). Autre moment fort, la diffusion en octobre (le jeudi en prime) d’"Ainsi soient-ils", série en 8x52 minutes relatant la mise à l’épreuve de cinq jeunes séminaristes. La saison 2 de l’excellent "Borgen" (en novembre) et les saisons 4 des "Tudors" (le 13/9) et de "Breaking Bad" (en novembre) sont également attendues.

La chaîne n’est pas en reste côté unitaires et propose, en octobre, "Clara s’en va mourir" de Virginie Wagon, sujet poignant sur l’euthanasie porté par Jeanne Balibar, et "Rapace" de Claire Devers, fable cruelle sur le monde de la finance. En décembre, "Just Like a Woman" de Rachid Bouchareb raconte l’épopée de deux femmes à travers les Etats-Unis.

Suite au succès de "La minute vieille" cet été, le programme court s’impose et permet à la BD de Jul, "Silex and the City", de trouver une déclinaison en série d’animation (en 40x3 minutes), diffusée en semaine à 20 h 45. D’autres séries courtes, "Portraits de voyages" et "Juliette, Génération 7.0", sont en préparation pour 2013. L’animation est également le mode d’expression d’"Hotel", Webfiction dont les personnages sont des terroristes et des policiers échappés d’un jeu vidéo.

L’autre grand pilier d’Arte, c’est le documentaire, qui occupe 45 % du temps d’antenne. On retiendra les grandes investigations du mardi en prime : "Goldman Sachs, la banque qui dirige le monde" (le 4/9), "Nestlé et le business de l’eau en bouteille" (le 11/9) ou "Les moissons du futur", dernier volet de Marie-Monique Robin sur l’agro-écologie. Arte consacre une programmation spéciale à l’élection présidentielle américaine, ose l’usage du grec ancien dans un docu-fiction, "Au nom d’Athènes" (en novembre), et célèbre, dans ses docs culturels, Edward Hopper, Cartier-Bresson, Umberto Eco, Peter Brook ou les Beatles.

Dans cette offre riche, notons encore la place accordée, le mercredi, aux docs d’auteurs tels qu’Agnès Varda ("Les plages d’Agnès") ou Tony Gatlif ("Indignez-vous !").

Le cinéma, justement, bénéficie toujours de six rendez-vous par semaine. La deuxième édition de son Festival de cinéma (en novembre) permet à la chaîne de mettre en avant 14 de ses coproductions, inédites en clair : d’"Antichrist" de Lars von Trier à "Lebanon" de Samuel Maoz. On annonce des cycles Werner Herzog (les 5 et 10/9), un cycle Tim Burton ou un portrait de Sandrine Bonnaire (le 30/9).

Au chapitre des magazines, enfin, Raphaël Enthoven fête la 100e de "Philosophie", tandis que le trio Bonnaud-Collin-Mauduit invente de nouvelles rubriques pour "Personne ne bouge !".

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