Tout n’est-il pas qu’apparence ?
"The Voice", on aime ou on n’aime pas. On aime parce que les candidats sont doués et parce que la réalisation est minutieusement travaillée En grosse partie par le producteur exécutif Endemol, certes Mais nous avons déjà reconnu qu’en matière de divertissement, c’est en effet - et de loin - la plus aboutie des émissions de divertissement proposées par la RTBF depuis des années. Regarder nos compatriotes exceller dans une discipline, c’est toujours plus valorisant que d’apprécier leurs talents variés sur les chaînes françaises où ils sont - neuf fois sur dix - castés pour alimenter les bêtisiers. Mais ça, on l’a déjà dit.
Publié le 07-03-2013 à 04h15
"The Voice", on aime ou on n’aime pas. On aime parce que les candidats sont doués et parce que la réalisation est minutieusement travaillée En grosse partie par le producteur exécutif Endemol, certes Mais nous avons déjà reconnu qu’en matière de divertissement, c’est en effet - et de loin - la plus aboutie des émissions de divertissement proposées par la RTBF depuis des années. Regarder nos compatriotes exceller dans une discipline, c’est toujours plus valorisant que d’apprécier leurs talents variés sur les chaînes françaises où ils sont - neuf fois sur dix - castés pour alimenter les bêtisiers. Mais ça, on l’a déjà dit.
Tout comme on a déjà dit que le placement de produits était exaspérant et que l’on préférait de loin - même si on apprécie Marc Pinilla et Natasha Saint-Pier - le côté un brin surréaliste des jurés de la saison précédente.
Tandis que - foi d’une collègue maman d’une jeune ado - la pub pour une marque de lubrifiant orgasmique en pleine émission refroidissait l’ambiance familiale, la RTBF introduisait une nouvelle règle qui "change fondamentalement la mécanique de jeu" : le talent volé. Mardi, à 20h20 sur La Une, après six longues semaines d’auditions à l’aveugle, les quatre coachs (Quentin Mosimann, Natasha Saint-Pier, B.J. Scott et Marc Pinilla) passaient enfin à la seconde étape du télé-crochet : les duels.
Pendant quatre semaines, les 12 talents de chaque équipe s’affronteront désormais entre eux et en duo. Le meilleur continuera l’aventure et accédera à la troisième étape : les directs. Jusqu’ici, la mécanique est identique à celle de la première saison. Mais, attention (roulements de tambour) Talpa (société hollandaise détentrice des droits du télé-crochet dont elle est la créatrice) a introduit une nouvelle règle qui permet aux jurés de se voler des talents. Des quoi ? Des talents, pardi ! Non ?! Si, véridique !
"Ultra-positif", "Cela va complètement changer le jeu", "moins cruel", nous avait-on vendu à la RTBF, avant de nous indiquer un autre changement, lui aussi, de taille : "L’année dernière, seules deux des quatre équipes intervenaient dans chaque direct. Cette année, un ou plusieurs talents de chaque équipe chanteront à chaque émission". Mouais Ca-pi-tal, on vous le disait. Loin de nous l’envie de casser l’ambiance, mais nous avons malheureusement l’immense tristesse de vous annoncer que cette deuxième mouture aménagée reste un télé-crochet des plus classiques ! Eh oui Une fois passées les auditions à l’aveugle, "The Voice" n’a plus grand intérêt. D’un concept séduisant basé sur la voix, "The Voice" célèbre également, comme tous les autres télé-crochets, le culte de l’image et de l’apparence. D’où la frustration et les déceptions de nombreux téléspectateurs - dès les duels et les directs - qui voient d’excellents candidats relégués dans les limbes des archives télé. Mais ça aussi, on l’a déjà dit
Pour rappel, ces changements avaient été introduits pour éviter les écueils d’audience de l’année dernière. En effet, en fin de parcours, la superproduction s’était quelque peu essoufflée. Mais qu’importe. Mardi soir, "The Voice" perdait certes quelques téléspectateurs au profit du match Manchester/Real Madrid sur Club RTL, mais restait leader avec 487 300 téléspectateurs. Sur ses talons : "Les Experts - Miami" de RTL-TVI (473 600 téléspectateurs).