Geluck sévèrement taclé par les Inrocks
Le journaliste Christophe Conte n'a pas apprécié ce qu'il estime être un manque de courage de notre compatriote sur l'affaire Charlie Hebdo.
- Publié le 26-01-2015 à 22h09
- Mis à jour le 27-01-2015 à 06h41
Le journaliste Christophe Conte n'a pas apprécié ce qu'il estime être un manque de courage de notre compatriote sur l'affaire Charlie Hebdo. Encensé récemment sur le plateau de Laurent Ruquier, Philippe Geluck ne fait pourtant pas l'unanimité. En effet, le père du Chat a fait l'objet d'un billet au vitriol signé Chistophe Conte, des Inrocks . Dans ses billets durs, le journaliste s'en prend à une personnalité dont il estime qu'elle ne s'est pas illustrée positivement. Cette fois, la victime n'est autre que Geluck.
Celui-ci en prend pour son grade après s'être exprimé sur la couverture du dernier Charlie Hebdo, le 14 janvier dernier. Sur les ondes d' Europe 1 , Geluck expliquait comprendre que les musulmans soient choqués de voir le prophète Mahomet représenté. "La liberté d’expression qui est totale chez nous ne doit pas, pour autant, nier une certaine responsabilité", déclarait-il, avant d'ajouter: "Oui, je la [la Une du magazine] trouve dangereuse mais je la comprends". Une phrase qui a suscité l'ire de M. Conte. "Ben non, vois-tu, Philou, je crois que tu n’as rien compris", entame-t-il. "Ni à cette couverture digne et bouleversante, ni à son caractère profondément respectueux, ni à la complexité en abyme de son message, ni à la désolation sensible de son auteur, encore moins à la nécessité impériale de faire front au moment le plus épineux, le plus tragique sans doute, de toute l’histoire française du dessin de presse".
Plus loin, il taxe le dessinateur belge de VRP du crayon, de lâcheté, tout en s'interrogeant sur sa motivation à prendre une telle position. "Peut-être, mais je n’ose y croire, étais-tu pour ta part animé par cette prudence sans noblesse du type qui tient à protéger son petit commerce de librairie-papeterie-objets dérivés, préservant aussi ses liens commerciaux avec des marques qui ne goûtent guère la controverse", se demande notre confrère des Inrocks.
Un édito illustré par Coco, caricaturiste pour Charlie Hebdo et présente à l'entrée de la rédaction ce 7 janvier de funeste mémoire, grâce à un dessin sans équivoque...