France Ô, regards d’outre-mer

Entretien Caroline Gourdin à Paris
Sebastien Folin, studio photo
Sebastien Folin, studio photo ©Photo Nathalie Guyon/ Crea Meije Randetti

Sébastien Folin prépare un talk-show culturel mensuel.

Sébastien Folin est une des figures de France Ô. Après "Le Labô" et "Folin Hebdô", il prépare un talk-show culturel mensuel pour le 7 mars, "C’est pas le bout du monde !", entre info et divertissement. L’animateur-producteur sera entouré de trois chroniqueurs : l’historien Fabrice d’Almeida, la journaliste Erika Govinda Rajen et le trublion Elliot Chemlekh.

Coproduite par Labelle Télé, cette émission qui veut abattre les clichés s’inscrit dans la grille progressivement mise en place depuis octobre dernier.

Sophie Gigon, la directrice des programmes de France Ô, rappelle que "en tant que dixième chaîne du pôle outre-mer, France Ô expose les programmes des autres stations, et met en lumière, dans ses productions, les cultures de ces pays. Nous avons lancé de nouvelles émissions, dont ‘Un jour en outre-mer’, dans laquelle Juan Massenya revient sur un pays une fois par mois, comme la Guyane dimanche prochain. ‘Histoire d’outre-mer’ est dirigée par l’historien Fabrice D’Almeida le dimanche soir, et depuis quinze jours, Sabine Quindou présente la quotidienne de midi, ‘Les témoins d’outre-mer’."

En quoi "C’est pas le bout du monde !" reflète la ligne éditoriale ?

C’est une autre manière de voir l’actualité culturelle du bout du monde. Ce n’est pas notre regard d’hexagonaux et de métropolitains sur les outre-mer, mais l’inverse. C’est comment les outre-mer se voient eux-mêmes et ce qu’ils veulent dire aujourd’hui à l’Hexagone. On essaie de mettre en place quelque chose qui n’a jamais existé nulle part. On pourra aller assez loin dans le ton, parce qu’on est dans la bienveillance.

Vous avez aussi renouvelé vos émissions de flux ?

Nous le faisons progressivement. "Flash Talk" est passé au format de 26 minutes, avec un aspect plus sauvage et spontané que dans sa première formule, et ça fonctionne assez bien. Nous essayons d’être une chaîne très mobile, sur le vif, avec une équipe et des moyens légers. Notre budget global est de 25 millions d’euros. "C’est pas le bout du monde !" se situe d’ailleurs dans une économie restreinte. Nous utilisons les images de la banque de données du groupe France Télévisions, nous tournons les plateaux en interne. Mais le fait de ne pas avoir d’argent ne nous arrête jamais. Sur une série comme "Cut", nous donnons 35000 € par épisode de 26 minutes, ce qui n’est pas grand-chose. Avec les aides de la région et du CNC, on monte à 70 000 € par épisode. C’est la fiction la moins chère qui puisse exister en France !

Quels sont vos projets ?

Labelle Télé prépare une autre émission pour la rentrée de septembre, et quelque chose pour "La Fête de la musique", en juin, avec Sébastien Folin. Une grande première, enfin : nous avons lancé une consultation pour fabriquer, à 10 chaînes, un concours de chant, pour aller débusquer les talents en outre-mer. Ce programme, prévu pour l’année prochaine, aura une identité très particulière.

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