Zabou Breitman présente sa première série: "Mon 'Paris, etc.' n’est pas celui de Ratatouille"

Karin Tshidimba
Zabou Breitman (Gil Bernaud)
Zabou Breitman (Gil Bernaud) ©Carole Bethuel - Stéphanie Branchu

Samedi, Zabou Breitman est venue présenter sa toute 1re série à Bruxelles. A voir dès 21h sur Be TV. Entretien.
"Le déclic de la série était latent parce que mon papa (Jean-Claude Deret, NdlR) a écrit une série super connue à l’époque : ‘Thierry la Fronde’ et ma maman (Céline Léger, NdlR) y jouait le rôle de la belle Isabelle. On en parlait souvent, c’était quelque chose d’extrêmement naturel. C’était presque mon pain quotidien", explique Zabou Breitman.

"Je n’en ai jamais fait car c’était difficile de me comparer à mon père. J’ai mis beaucoup de temps à me frotter à son domaine. Un jour, mon papa a cessé de vivre et quelque temps avant sa disparition, on m’a proposé de faire une série. J’ai réalisé que tout était en place, tout était là. Comme un rubik’s cube dont on connaît la manipulation. C’était comme une impulsion, très naturelle."

Le projet de la série "Paris, etc." était préexistant. "Maïwenn et Anne Berest ont commencé à écrire l’histoire de 5 femmes à Paris et puis, cela s’est arrêté. Quatre ans plus tard, on m’a proposé de reprendre ce projet. J’ai demandé à travailler avec Anne Berest qui avait tout en mémoire. Il y avait notamment déjà une chose préexistante : les débuts d’épisode qui commencent tous de la même façon, vous m’en direz des nouvelles…"

La série nous promène d’un quartier et d’un arrondissement à l’autre au fil des existences de ces 5 femmes. "Je ne voulais pas montrer le Paris de Ratatouille même si je l’adore. Il y a un Paris plus populaire, plus diversifié, c’est celui que je voulais montrer. Comme le 13e arrondissement qui est un collage entre les Tours et un Paris plus contemporain, et le métro aussi. Je ne voulais pas filmer une carte postale entre Champs-Elysées et Saint-Germain des Prés. Il y a cela dans la série mais pas seulement. Avec la scénariste, on a pris un plan de Paris et on s’est demandé : combien gagnent-elles et où peuvent-elles se loger ? Si on ne part pas de là, on imprime quelque chose de faux, dès le départ." Ce qui explique que le générique présente un plan du métro simplifié qui symbolise leurs trajectoires quotidiennes.

Montrer des femmes et des hommes naturels

"Ma volonté n’était pas de montrer des femmes qui vont se crêper le chignon pour avoir les derniers dessous à la mode, poursuit Zabou Breitman. Mes priorités ne sont pas celles-ci et j’espère que ce qui passe à travers la série est plus naturel. Il ne faut pas que les gens se disent : cette série, cela va être la journée de la femme. J’essaie que ce soit la journée de la femme, de l’homme et de tout le monde pendant 365 jours."

Scénariste et réalisatrice Zabou Breitman est aussi l’une des 5 femmes que l’on suit. "Tout le monde pense que j’ai adoré, que je me suis jetée sur le rôle mais c’est faux. Je n’adore pas jouer dans mes films car c’est difficile d’être au maquillage alors qu’il faudrait être en train de préparer le plan. J’ai trouvé cela compliqué car on n’avait que 7 jours pour réaliser un épisode de 30 minutes, ce qui est très peu. Cela m’a fait perdre du temps. Et puis, quand on réalise, le rapport avec l’équipe n’est pas le même que quand on est comédienne et cela m’a un peu donné l’impression d’être en petite culotte devant des amis. Ce que je fais tous les jours, en fait (elle rit, NdlR) mais là, c’était un peu impudique. Disons que j’y ai été un peu forcée."

La suite de cet entretien est à lire sur le blog "La Loi des séries"

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