Sherlock garde le meilleur pour la fin
- Publié le 23-12-2017 à 16h48
- Mis à jour le 23-12-2017 à 16h51
:focal(465x240:475x230)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/T3CNQVWVJJHFNFJKGCJNVWAQFI.jpg)
"Sherlock" - saison 4 (3 épisodes) ***, sur La Deux, à 20h15, ce lundi 25 décembre.
"La mort nous attend tous à Samara mais Samara peut-elle être évitée ?" Cette phrase hante l’épisode de reprise qui ouvre la saison 4 de la série "Sherlock", proposée ce lundi soir sur La Deux.
Trois longues années de patience auront été nécessaires pour que l’on retrouve Sherlock Holmes comme on l’avait laissé, ou presque. Ce premier épisode affiche tout de même une légère baisse de régime, comme si l’idylle entre le Dr Watson et Mary nuisait à l’alchimie établie entre Sherlock et son fidèle second. La mise en garde liminaire n’en fait pas mystère : cette félicité affichée sera de courte durée.
Un trio en équilibre ?
Cette nouvelle aventure se joue du goût du célèbre détective pour les disparitions et réapparitions mystérieuses ou spectaculaires, elle renoue ensuite avec un ton plus tragique qui va mettre à mal le fragile équilibre établi par le trio formé par Sherlock, John Watson et Mary.
Suit, heureusement, la nettement plus percutante "affaire Culverton Smith" du nom de ce philanthrope et entrepreneur qui, un jour, a décidé de confier son vilain petit secret à quelques amis et à sa fille, en veillant toutefois à ce qu’ils ne puissent jamais s’en souvenir…
Sur cette enquête plane le fantôme de Jimmy Savile, ex-animateur star de la BBC, dont la révélation des turpitudes et des multiples agressions sexuelles sur mineurs avait défrayé la chronique en Grande-Bretagne. Dans "The Lying detective", le meurtrier que pourchasse Sherlock possède un profil qui rappelle forcément celui du présentateur de la célèbre émission "Top of the Pops".
Une réalité si proche
Dans ce rôle délicat et complexe, on reconnaît le formidable acteur Toby Jones qui donne toute sa force et sa justesse à cette cinglante mise en abyme des tourments de l’époque. Et souligne une fois encore l’audace et le courage de la BBC sur une question aussi brûlante.
Scénario brillant et densité humaine, montage au cordeau, sens de la répartie et beauté de la métaphore, logique implacable et clins d’œil répétés à un passé tourmenté : Sherlock et Watson y retrouvent leur meilleur niveau.
Grâce à cette heureuse montée en puissance et à un épisode 3 tout entier tourné autour de savoureux mystères Holmesiens, la saison 4 semblera bien trop courte à tous les fans du génial détective.
D’autant que son épilogue accrédite à nouveau la thèse selon laquelle cette saison pourrait bien être la dernière…