Le vent de la vendetta souffle sur les "Peaky Blinders"

Diffusée sur la BBC à l’automne dernier, la série a réalisé ses meilleures audiences depuis son lancement. Une prouesse dans un environnement sériel de plus en plus concurrentiel. Il faut dire que le casting des nouveaux venus est à la hauteur de l’enjeu : Adrien Brody, énigmatique et tranchant, Aidan Gillen, nimbé de l’aura du machiavélique Little Finger de "Game of Thrones", ou Charlie Murphy, femme de passion et d’engagement.

Une réalisation ciselée

Malgré les beaux costumes et les riches intérieurs, les entreprises licites et les chevaux racés, les Shelby sont sans cesse rattrapés par leur passé trouble. Alors que la fin de la saison 3 avait laissé quatre de ses plus éminents membres en mauvaise posture, ils se sont crus un temps sauvés. A tort. En ce mois de décembre 1925, l’heure des comptes a sonné pour leurs adversaires, les Changretta, et tout cela va se régler à la manière de la mafia.

Comme toujours, l’histoire personnelle du clan Shelby traverse la grande Histoire avec la reconstitution du climat social insurrectionnel et des grèves dans les manufactures.

Composition des plans, beauté de la photographie, qualité des atmosphères, soin de la reconstitution, choix de réalisation et de mise en scène : tout concourt à faire de cette saga familiale et historique prenante un spectacle réalisé avec style. Le récit est, quant à lui, soutenu par sa bande-son marquée, notamment, au fer rouge par l’électrisante "Red Right Hand" de Nick Cave. Rien de tel que PJ Harvey, Tom Waits et Jack White, entre autres, pour souligner les tensions et batailles livrées par cette famille hors-la-loi.

Arte diffuse cette nouvelle salve en rafale, soit six épisodes en deux soirées de suite. La série est aussi disponible sur la plateforme Netflix.