70e Emmy Awards: "Mrs Maisel" a tenu tête à "Game of Thrones"
La série phare de la chaîne câblée américaine HBO, "Game of Thrones" ("Le Trône de fer"), a reçu lundi le prix de la meilleure série dramatique lors de la 70e cérémonie des Emmy Awards, les récompenses de la télévision américaine. "Mme Maisel, femme fabuleuse" a pour sa part reçu plusieurs récompenses dont celle la désignant meilleure comédie.
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Publié le 18-09-2018 à 07h11 - Mis à jour le 04-10-2018 à 10h45
La première s’impose en tête des comédies, la seconde domine les drames.
La série The Marvelous Mrs Maisel fournit la preuve qu’il ne faut pas hésiter à se lancer à l’eau, car l’audace finit toujours par être récompensée. La série d’Amazon s’est distinguée, lundi soir, remportant cinq trophées dont celui de la meilleure comédie, au cours de la soirée de remise des Emmy Awards.
Sans doute boostée par son sacre lors des Golden Globes, la faussement frêle Mrs Maisel a même tenu tête au blockbuster de HBO, car si Game of Thrones a été sacrée meilleure série dramatique pour la troisième fois, elle n’a finalement empoché que deux statuettes principales. La seconde a été attribuée à Peter Dinklage, sacré meilleur second rôle dans un drame.
Dans l’ensemble, la 70e cérémonie des Emmy s’est montrée peu innovante, consacrant des talents très attendus ou déjà confirmés.
La créatrice de The Marvelous Mrs Maisel, Amy Sherman Palladino, réussit le coup double : meilleur scénario et meilleure réalisation. Un triomphe presque total avec la victoire de son actrice principale Rachel Brosnahan et celle d’Alex Borstein en tant que meilleure actrice dans un second rôle.
L’analogie avec la campagne #MeToo n’a échappé à personne dans cette série qui voit une femme au foyer trompée sortir de sa réserve et décider de monter sur les planches afin de faire entendre sa voix et dénoncer tout ce qu’elle ne supporte plus. Preuve, si nécessaire, qu’une femme peut à la fois se révéler cinglante et très drôle…
Une question qui n’est pas si saugrenue à l’heure où d’aucuns se demand(ai)ent si une femme peut présenter la cérémonie de remise des Emmy Awards.
Partis avec les honneurs
Alors qu’elle vient de signer sa dernière saison, The Americans aurait aimé quitter la scène avec un maximum d’honneurs. Une déception heureusement compensée par les deux statuettes glanées par Joel Fields et Joe Weisberg pour le scénario et par Matthew Rhys, sacré meilleur acteur dans un drame.
The Crown aligne également deux statuettes hautement méritées : celles de la meilleure réalisation et de la meilleure actrice pour Claire Foy.
La glaçante Westworld , en revanche, n’a glané qu’une seule récompense grâce au sacre de Thandie Newton.
Les élus et les déçus
La palme de la longévité échoit à Henry Winkler, le Fonzie de Happy Days, qui a reçu lundi une statuette pour son rôle de second dans la comédie Barry, 42 ans après sa première nomination.
Au rayon des déceptions, on note quelques séries de poids.
Pas d’Emmy pour le retour de Twin Peaks , ce qui désespère tous les fans de l’univers singulier de David Lynch. Aucune récompense pour La Servante écarlate qui avait fait une razzia méritée l’an dernier. De même, la grinçante Atlanta du brillant Donald Glover repart mystérieusement bredouille.
Pour la première fois, Netflix dominait les nominations, dépassant la championne du genre, HBO, d’une petite citation (36 contre 35). Le résultat final voit les deux diffuseurs, HBO et Netflix, au coude-à-coude avec 35 récompenses chacun.

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