"Neofascistes, populistes: faut-il en avoir peur ?": Complément d'enquête se penche sur ces familles belges déracinées exilées en Hongrie
- Publié le 18-10-2018 à 15h29
- Mis à jour le 18-10-2018 à 19h07
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"Complément d’enquête" interroge ces Européens en quête de "valeurs". France 2, 22h55. Virginie Roussel Correspondante à Paris Des familles belges, françaises ont quitté leur travail, leur famille pour s’exiler en Hongrie. Un pays membre de l’Union européenne à qui le Parlement reproche pourtant de ne pas respecter les valeurs de "respect de la dignité humaine, de liberté, de démocratie, d’égalité, de l’État de droit" édictées dans l’article 2 du traité européen.
Le Premier ministre Viktor Orban offre aux "vrais migrants", ceux qui sont "allemands, hollandais, français, italiens", de retrouver en Hongrie "l’Europe des racines qu’ils ont perdues". Ces Français et ces Belges qui se sentent exilés dans leur propre pays cherchent sur ses terres "les valeurs", "les traditions", "la société un peu patriarcale, c’est-à-dire l’homme à sa place, la femme à la sienne".
Anti-islam, anti-migrants et ex-nazis
Dans ce numéro de Complément d’enquête intitulé Néofascistes, populistes : faut-il en avoir peur ? , trois reportages dressent le portrait d’une certaine Europe, celle qui se sent menacée par "les étrangers", en général, et par "les musulmans", en particulier.
"Les croisés anti-islam" donne la parole à ces Européens qui ne se sentent plus en sécurité dans leur propre pays. Tandis que d’autres se préparent militairement à un conflit armé contre le "péril islamiste".
Soupçonnés d’avoir voulu empoisonner de la nourriture halal dans des supermarchés, treize Français liés au groupuscule AFO (Action des forces opérationnelles) ont été mis en examen en juin dernier pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle". Guy Sibra, son fondateur, s’était défendu dans les colonnes du Parisien : " Nous, notre objectif, c’est de rassembler des gens de tous bords et toutes confessions pour des formations pratiques : nous formons nos membres à se défendre via des stages de survivalisme ou de premiers secours, comme apprendre à faire un feu de camp ou poser un garrot, en vue d’événements que nous ne maîtrisons pas. Il y a le terrorisme, bien sûr, mais aussi les guérillas urbaines, les attaques à domicile… Sur l’attentat de la promenade des Anglais à Nice, pensez-vous que les victimes s’y étaient préparées ? "
Le reportage "Veni, Vidi, Salvini" évoque la figure de Matteo Salvini, ministre italien de l’Intérieur, qui avait sérieusement embarrassé la diplomatie européenne quand il avait décidé de refuser l’accès à l’Aquarius. Tandis que sa politique migratoire avait réjoui d’autres leaders politiques en Europe et aux États-Unis.
Enfin, "Les ex-nazis passent à table" met en avant un couple délivré de la nostalgie du IIIe Reich qui s’emploie aujourd’hui à "dénazifier" les consciences.
Le magazine de France 2 a posé ses fauteuils vermillon à Rome. À l’issue des reportages, Jacques Cardoz s’entretiendra avec Matteo Renzi, ancien président du Conseil, Tanguy Louppe, marin, sauveteur de l’Aquarius et Nicolas Lebourg, spécialiste de l’extrême droite.