Que regarderons-nous en télévision et en vidéo en 2030?
Une étude du cabinet Deloitte, publiée ce mercredi matin, parie sur une montée en puissance des plateformes de streaming et des fournisseurs de contenus originaux d'ici 2030. Une mutation qui passe aussi par le développement d'un certain nombre d'outils technologiques.
Publié le 21-11-2018 à 13h04 - Mis à jour le 21-11-2018 à 16h56
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Une étude du cabinet Deloitte, publiée ce mercredi matin, parie sur une montée en puissance des plateformes de streaming et des fournisseurs de contenus originaux d'ici 2030. Une mutation qui passe aussi par le développement d'un certain nombre d'outils technologiques.
«Le consommateur s’attend à des programmes télé et vidéo intéressants et attrayants, accessibles à tout moment et en tout lieu, dans le format qui répond le mieux à ses besoins immédiats.» C'est l'un des principaux enseignements de la récente étude réalisée par le cabinet Deloitte auprès de 2000 jeunes.
Les exigences de ces derniers sont surtout comblées par les grandes plateformes de streaming. Toutes tranches d’âges confondues, 25 % des Belges ont ainsi accès aux services de vidéo à la demande comme Netflix ou Amazon Prime. Au sein des 18-24 ans, ils sont 47 % dans ce cas.
Dans les faits, seulement un peu plus d’un tiers (36 %) des jeunes adultes belges regarde régulièrement la télévision classique. En réaction à la concurrence en ligne, de nombreuses chaînes de télévision proposent désormais un large catalogue de bibliothèques de médias, de plateformes de rediffusion et de nouveaux formats en ligne, à l’image d’Auvio pour la RTBF ou de RTL Play pour RTL Belgium.
Ouverts à de nouvelles alliances et collaborations (serait-ce, même, avec des concurrents directs comme c'est le cas en France), les diffuseurs et les producteurs de contenus pourraient bien avoir le dernier mot, note l'étude Deloitte. «Productions en collaboration, modèles de distribution conjoints et même plates-formes partagées sont de bons moyens pour contrer la menace des fournisseurs numériques comme Netflix, Amazon, Apple ou Google.»
Si la vidéo à la demande poursuit son expansion, cela n'empêchera pas la télévision linéaire de conserver sa place, en particulier grâce aux programmes en direct comme les matches de football, prédit encore le cabinet Deloitte.
Vincent Fosty, responsable des Télécommunications, Médias & Loisirs chez Deloitte, ne laisse planer aucun doute concernant les défis futurs : «Pour les diffuseurs et les producteurs de contenus en place aujourd’hui qui souhaitent rester sur le marché, la clé de la réussite se trouve dans l'amélioration des compétences numériques. La technologie occupe une place centrale dans leurs modèles d'entreprise. Du côté du consommateur, l'essentiel réside dans des contenus attrayants. Mais pour produire ceux-ci à l'ère numérique et les acheminer jusqu'au client, une offre technologique de premier plan est indispensable.»