"Les Chamois", une série familiale décalée et légère

La série L es Chamois est de retour ce soir sur la Une, et le 27 novembre sur TF1, presque un an après la diffusion du pilote en deux parties. Cette comédie familiale décalée, tournée à la montagne, avait remporté la mise, en séduisant pas moins de 5,4 millions de téléspectateurs sur TF1 (soit 21 % de part d’audience ou pda) pour le premier épisode, et 4,8 millions de fans (soit 22 % de pda) pour le deuxième.

Lors de ces deux soirées, on a fait la connaissance des Leroy et des Bernard, situés à l’opposé sur l’échiquier social. La fille des premiers, Emma, et le fils des seconds, Dylan, qui s’aimaient en secret, avaient décidé d’organiser une rencontre entre leurs deux familles lors d’un séjour au ski. Une manière d’apaiser les tensions qui ne manqueraient pas de naître à l’annonce de leur projet de mariage. Dylan se trouvant être le fils de Krystel Bernard (Julie Depardieu), une syndicaliste menant la vie dure à son patron, Étienne Leroy (François Berléand). La nouvelle saison démarre donc avec l’épisode 3. Étienne et Marie-Odile Leroy (Isabelle Gélinas) débarquent de nouveau aux Gets pour l’enterrement d’un ami. Emma, leur fille, en fin de grossesse, a tenu à les accompagner. À peine arrivée à l’Église, elle perd les eaux et doit accoucher en urgence. Christelle et Thierry Bernard (François Vincentelli), les parents de Dylan, les retrouvent alors pour voir leur petite-fille, dont le prénom n’a pas encore été choisi. Le débat autour de ce fameux prénom occupe tout un épisode : ce qui met en lumière un scénario parfois trop maigrelet pour nous tenir en haleine.

Archétypes sociaux

Cependant, Les Chamois fait partie de ces rendez-vous familiaux qui permettent aux comédiens de camper, avec gourmandise et, toujours, un léger pas de côté, des personnages censés refléter des archétypes sociétaux. La bourgeoise qui goûterait bien au travail (Marie-Odile), le "vieux beau" qui se teint les cheveux et s’est mis au surf (Gérard), le patron trop fier pour qu’on l’appelle Papy (Étienne) ou la syndicaliste plus à gauche que Marx (Christelle), tous se disputent la palme du grotesque. Et c’est précisément la patte corrosive des scénaristes, Claire Borotra, Nassim Ben Allal, Julien Dupuy et Henri Roux, et une ambiance proche des Bronzés font du ski, qui sauvent cette série coproduite par Big Band Story, la RTBF et TF1.

On peut ajouter un regard juste porté sur le frottement de générations qui ne parlent pas le même langage. La partition jouée par des adolescents qui découvrent les affres du sentiment amoureux est, au passage, particulièrement savoureuse.