Quand Netflix passe un pacte avec le diable...
Publié le 23-11-2018 à 11h04 - Mis à jour le 23-11-2018 à 12h19
Le Temple satanique avait manifesté son intention de poursuivre Netflix et Warner Bros, réclamant pas moins de 150 millions de dollars. Il y a un mois, débarquaient sur nos écrans Les nouvelles aventures de Sabrina, la dernière adaptation de la série de comics Sabrina, l'apprentie sorcière, déjà rendue célèbre par une série des années 90. Mais la plateforme Netflix était alors loin de penser qu'elle s'attirerait les foudres des satanistes avec sa série pour adolescents.
Le problème vient de l'apparition dans le TV show d'une statue très semblable à celle qui a été réalisée pour le Temple satanique, une organisation sataniste, et qui trône dans ses locaux. La sculpture représentant le leader de ce culte sous la forme d'un homme à tête de bouc apparaît dans quelques épisodes des Nouvelles aventures de Sabrina. On la voit ainsi trônant dans le hall de l'école de l'apprentie sorcière. Ce qui n'a pas plu, loin de là, aux satanistes qui ont immédiatement annoncé leur volonté de porter plainte contre Netflix et Warner Bros pour violation de droits d’auteurs, dommage à la réputation de leur entreprise et violation de copyright.
Le fondateur du Satanic Temple, Lucien Greaves, a appuyé cette volonté par la publication d'un tweet montrant, il est vrai, la grande ressemblance entre les statues réelle et fictive. Pour cette violation de leurs droits d'auteur, les satanistes réclamaient pas moins de 150 millions de dollars aux producteurs de la série!
Mais l'affaire s'est finalement conclue par un accord à l'amiable, a fait savoir l'organisation sataniste via un communiqué de presse. Selon ce dernier, le temple figurera dès à présent dans le générique de quatre épisodes de la série - ceux où l'on voit apparaître la fameuse sculpture de la discorde. Malheureusement, le communiqué ne dit rien de plus au sujet du pacte passé entre Netflix et l'organisation, n'abordant nullement la somme qu'aurait potentiellement dû débourser la plateforme, pour cause d'accord de confidentialité.
Lucien Greaves s'est dit "heureux" de l'accord conclu avec Netflix. Ce dernier a pourtant reçu, suite à sa plainte, de nombreuses lettres d'insultes de fans de la série mécontents de cette récupération malencontreuse des histoires d"une "petite sorcière qui vient de s'ouvrir au monde" de la part d'une "puissante organisation sataniste".