Quel serait le régime démocratique idéal?
Publié le 24-04-2019 à 11h48
:focal(821.5x418:831.5x408)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/QGBA2IJXA5E3ZGXYHGIDWG4CTY.jpg)
"Avenue de l’Europe" scrute les régimes politiques allemands, finlandais, néerlandais. France 3, 23 h 10.Les États membres de l’Union européenne ne possèdent pas tous la même vision de la démocratie et les systèmes politiques diffèrent d’un pays à un autre. Quel serait le régime idéal ? Pour y répondre, Avenue de l’Europe, le mag en examine trois.
L’ombre de la République de Weimar
Au sein de la République fédérale d’Allemagne, le Bundestag, seul organe élu au suffrage universel direct, contrôle et surveille tous les actes de la chancelière. Plusieurs fois par semaine, Angela Merkel doit rendre des comptes aux députés, accepter leurs critiques et leurs questions.
Ce savant équilibre entre le Parlement et le gouvernement découle de l’échec traumatisant de la première démocratie allemande, la république de Weimar, qui a permis l’arrivée au pouvoir du national-socialisme. Les députés sont élus à la proportionnelle. Aucun parti n’obtient jamais la majorité absolue. Cette culture du consensus, qui domine en Allemagne depuis 70 ans, n’empêche pourtant pas la montée de l’extrême droite incarnée par le parti AfD.
La transparence et l’égalité finlandaises
La Finlande revendique un système basé sur la transparence et l’égalité. Chaque citoyen peut consulter les impôts d’un voisin, d’un ministre. En quelques clics, chacun peut connaître le nombre de maisons que possède tel politique ou les actions qu’il a placées en Bourse. Ces informations accessibles à tous représentent un gage de confiance.
La démocratie s’apprend depuis le plus jeune âge, à l’école. Tout le monde tutoie les politiques et pas seulement pendant la campagne. Ce qui n’empêche pourtant pas la résurgence du populisme.
Aux Pays-Bas, où la Constitution date de plus de 100 ans, le chef de l’État est un roi, mais il est dénué de pouvoirs contrairement aux parlementaires. Les députés sont élus à la proportionnelle intégrale. Tous les partis sont représentés au Parlement et peuvent faire entendre leur voix.
La fin du référendum aux Pays-Bas
Aux dernières élections, 28 listes ont pu briguer les suffrages. Le Parti pour les animaux a beau être le plus petit, c’est celui qui a fait le plus de bruit. L’autre acteur important du pays est l’Église à qui l’État octroie un rôle social, notamment sur les questions des migrants. Il y a quatre ans, les Néerlandais ont introduit le référendum d’initiative populaire. Depuis, ils ont décidé de le supprimer. Une décision qui divise le pays.
À l’issue de cette présentation succincte, qui a le mérite de la synthèse, Élisabeth Morin-Chartier, députée européenne sortante, est invitée par la présentatrice du magazine, Véronique Augier, à poursuivre la réflexion. Sa conclusion sonne comme un avertissement : "La démocratie comme la paix ne sont jamais acquises."