"Envoyé spécial" fait peau neuve: voici les principaux changements
Publié le 05-09-2019 à 09h59 - Mis à jour le 05-09-2019 à 10h01
Le rédacteur en chef dévoile les changements de l’émission. Créé en 1990, le magazine d’investigation Envoyé spécial est devenu une institution chez France Télévisions. L’émission profite de cette rentrée pour faire peau neuve. Sébastien Vibert, son rédacteur en chef, évoque ces principaux changements.
Pourquoi modifiez-vous la structure de l’émission ?
C’est une question d’hygiène journalistique. Chaque année, nous faisons le point sur ce qu’on pourrait améliorer. Aujourd’hui, tout le monde propose du reportage, de l’enquête, ce qu’Envoyé spécial fait depuis près de 30 ans. Les téléspectateurs peuvent les voir à toute heure, sur tous supports. Il y a de la concurrence. Tout en gardant nos fondamentaux, nous avons cherché une meilleure façon de les montrer en créant de nouvelles rubriques. Dans "Ma vie de…", nous collons au personnage ou au journaliste essayant quelque chose qui peut changer notre façon de vivre. "Ma vie de sauveteur en mer" ; "Ma vie d’apnéiste" avec Guillaume Néry champion du monde d’apnée… C’est une déclinaison au plus près de la personne qui vit une expérience. Ce jeudi, dans "Ma vie sans plastique", une journaliste relève le défi chez elle.
Que regroupe la rubrique "Ils changent le monde" ?
Des sujets que nous aimions déjà traiter, avec des personnes formidables dotées d’une vision, d’un engagement étonnant et très fort. En les plaçant dans cette rubrique, nous les mettons un peu plus en valeur. Prochainement, nous programmerons un sujet sur des médecins français partis dans des villages reculés d’Himalaya. Là-bas, ils soignent des enfants en proie à des problèmes ophtalmologiques.
Et "l’enquête" ?
C’est un grand classique de l’émission qui offre des enquêtes exigeantes, sans concession. Elles sont menées par des journalistes, dont un prix Albert Londres, sur les grands thèmes de l’actualité : l’affaire Benalla, celle des bébés nés sans bras… Jeudi, nous enquêtons sur les dates limites de consommation qui ont un effet pervers. On jette beaucoup et même des aliments très bons à manger. Enfin, la rubrique "L’Envoyé spécial" montrera un reportage à l’étranger. Jeudi, direction la Malaisie qui récupère les déchets plastiques en provenance des États-Unis, du Canada et de France dans des conditions dramatiques. Au gré de ce que nous jugerons important, nous utiliserons ces rubriques librement. Et en fonction de l’actualité, nous n’hésiterons pas à bouleverser notre sommaire comme nous l’avons toujours fait.
Pourquoi Elise Lucet quitte-t-elle le plateau pour le terrain ?
Désormais, nous tournons à l’extérieur. Nous allons voir nos concitoyens pour découvrir ce qu’ils pensent, ce qu’ils disent, ce qu’ils font. Dans une grande surface, nous avons filmé des gens qui font leurs courses et sont préoccupés par le plastique. À l’intérieur du magasin, nous avons interviewé un responsable de l’ONG Zero Waste. Cette mise en situation nous permet d’être au plus près du public qui a beaucoup de choses à nous apprendre, à nous dire.