IPTV: les utilisateurs, en Belgique, risquent-ils de voir leurs services coupés ?
La plupart des utilisateurs peuvent encore avoir accès et leurs chaînes. Mais jusque quand ?
Publié le 19-09-2019 à 20h52 - Mis à jour le 19-09-2019 à 22h48
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La plupart des utilisateurs peuvent encore avoir accès et leurs chaînes. Mais jusque quand ? Ce mercredi, les polices européennes ont réalisé un grand coup de filet en France, Grèce, Bulgarie, Allemagne, Italie ou encore aux Pays-Bas. Dans leur ligne de mire, l’IPTV, ce réseau de TV en ligne pirate qui a la cote dans des dizaines de pays au monde. Le principe est simple et alléchant. Via des serveurs pirates les opérateurs proposent l’accès à des centaines de chaînes de pratiquement tous les pays du globe pour une somme dérisoire.
Trop beau pour être vrai, non. Mais trop beau pour être légal. On estime que le réseau pourrait causer la perte des opérateurs traditionnels et les autorités ont décidé d’intervenir pour couper une partie du réseau. Ce mercredi, certains clients belges n’ont pas pu regarder leur télévision car les polices d’une demi-douzaine de pays européens ont annoncé avoir démantelé un vaste réseau, qualifié de plus important au monde, représentant quelque cinq millions d’utilisateurs seulement pour l’Italie.
Les forces de l’ordre ont procédé à des perquisitions, coordonnées par l’agence de coopération judiciaire européenne Eurojust, basée à La Haye.
Les polices de ces pays ont arrêté au moins 23 suspects reliés la plateforme illégale désactivée, baptisée Xtream Codes, qui, selon Eurojust, aurait causé environ 6,5 millions d’euros de pertes au marché légal. "Les dommages causés aux sociétés de télévision, au secteur privé et aux institutions publiques sont immenses", a déclaré le représentant de l’Italie à Eurojust, Filippo Spiezia, lors d’une conférence de presse à La Haye. "Les effets de cette activité illégale incluent une concurrence déloyale, des pertes financières et des milliers d’emplois en danger."
L’Allemagne, la France et les Pays-Bas ont fermé environ 200 serveurs informatiques dans le cadre de l’opération. La plateforme permettait la revente illégale, via un unique abonnement et au prix de 12 euros, des contenus de plusieurs bouquets de programmes (dont ceux produits par les groupes audiovisuels Sky, DAZN, Mediaset, Netflix et Infinity) au client final.
De quoi stopper l’IPTV ? Certainement pas puisque le coup de force des polices européennes n’aura presque pas perturbé le réseau belge. Quelques rares clients auront été dérangés et il y a fort à parier que de nouveaux réseaux prendront le relais de ceux coupés ce mercredi.
Toujours est-il que cela relance le débat sur l’IPTV dont l’utilisation est bien illégale en Belgique. Les sanctions, elles, ne sont pas vraiment à craindre à moins d’une utilisation à haute dose ou d’une reproduction des images.