"L’Émission politique" sur France 2 devient "Vous avez la parole": à quoi faut-il s'attendre?
Petit lifting pour "L’Émission politique" qui devient "Vous avez la parole". À découvrir ce jeudi à 21h05, sur France 2.
- Publié le 19-09-2019 à 07h47
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Petit lifting pour "L’Émission politique" qui devient "Vous avez la parole" (à découvrir ce jeudi à 21h05, sur France 2) . Coprésentée en direct par Léa Salamé et Thomas Sotto, Vous avez la parole s’ouvre à la société civile. L’interview politique est réduite à une quarantaine de minutes au profit d’un grand débat. Alix Bouilhaguet, rédactrice en chef de l’émission, présente les changements tant sur la forme que sur le fond. Entretien.
À quoi ressemble "Vous avez la parole" ?
En première partie, nous avons adopté la configuration du Late Show, ces émissions américaines où l’invité est installé sur un fauteuil, une configuration plus conviviale qui prête à la discussion. Dans la partie forum, chacun possède un petit pupitre, comme une sorte de petit bureau. La quinzaine d’invités est répartie en rond comme une agora fermée, au bout, par les pupitres de Léa Salamé et Thoma Sotto. On y retrouve des personnalités de la société civile, françaises ou étrangères, des intellectuels, des économistes, des syndicalistes, quelques politiques aussi pour offrir un grand débat avec différents niveaux de lecture. Ce qui s’est passé l’an dernier, la crise des "gilets jaunes", le grand débat national, nous ont orientés vers un autre mode d’expression. Les Français se détachent un peu de ces grands entretiens et se tournent vers des débats.
L’invité "en majesté" disparaît ?
Ça devenait compliqué de conserver ce format. De moins en moins de politiques peuvent tenir pendant plus de deux heures. Sarkozy, Juppé, DSK sont des hommes politiques habitués à ferrailler. Aujourd’hui, la classe politique ne ressemble plus vraiment à ces profils. Ce sont plutôt des personnalités excellentes sur leur dossier qui n’ont pas forcément envie de s’attaquer à tous les autres dossiers pendant tout ce temps-là. La partie interview est conservée, mais le fait de la raccourcir permet de faire émerger d’autres profils moins connus, en devenir. C’est aussi notre rôle.
Votre premier invité, Xavier Bertrand, président de la Région Hauts-de-France, sera-t-il questionné sur ses ambitions présidentielles ?
Son passage dans l’émission est loin d’être anodin. Nous sommes très contents de l’avoir, il a une parole très rare. Et je suis convaincue que nous aurons des révélations sur la manière dont il envisage l’avenir. Ce sera l’occasion de voir ses ambitions et notamment présidentielles. Ce qui est intéressant, c’est qu’il reprend ensuite une place dans ce forum et redevient un invité parmi les autres. Le grand débat national a habitué les politiques à débattre plus qu’ils ne le faisaient auparavant. Je pense que c’est un peu entré dans les mœurs. Le premier débat sera consacré aux retraites, puis nous ferons un point sur "les gilets jaunes". Le second concernera l’immigration.
Un débat réussi, c’est…
Quand la parole circule, avec des propos antagonistes, voire parfois un peu vifs, tout en restant dans la correction et le respect des interlocuteurs. C’est un peu comme un dimanche en famille, à l’heure du déjeuner. Chacun expose son point de vue, avec son tempérament.