La fantasy ou le retour aux grands sentiments
Publié le 25-10-2019 à 11h59 - Mis à jour le 25-10-2019 à 12h00
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La "fantasy" est un genre en plein essor. Analyse à 22 h 45 sur Arte. Harry Potter s’est hissé à la troisième place mondiale du box-office des franchises. Game of Thrones est la série la plus chère de la télévision. La fantasy a la cote. C’est un genre qui ne connaît pas le cynisme, seulement les grands gestes et les grands sentiments. Le courage, la résilience, la gentillesse et la naïveté sont les quatre piliers sur lesquels se construit l’archétype du héros de la fantasy. Quelles que soient leurs origines, tous suivent le même schéma narratif. Et le genre tire son succès de ces arches dramatiques récurrentes.
L’histoire commence toujours avec un Monsieur Tout-le-monde. Son quotidien est bouleversé lorsque l’occasion de vivre une aventure se présente. Au départ, il semble n’avoir aucune envie de se lancer, mais il rencontre un mentor qui lui prodigue de bons conseils. Alors, il osera franchir le pas vers un autre monde. Dans cet univers inconnu, il rencontrera des épreuves, des alliés, des ennemis. Il sera confronté à ses pires angoisses et connaîtra de grandes souffrances. Finalement, il sera récompensé et pourra rentrer chez lui. Mais il ne sera plus jamais vraiment le même.
La fantasy : toute une histoire le documentaire en deux parties de Viola Löffler présente de manière claire et ramassée la fantasy, un genre qui repose sur des émotions et des sentiments forts : la peur, l’espoir, l’ambition, l’amour, la détermination.
À 22 h 45, il analyse les ressorts des personnages dans quelques œuvres majeures : Dark Crystal, L’Histoire sans fin, Le Seigneur des anneaux, Harry Potter, Game of Thrones… De Cendrillon à Vaiana, il montre aussi comment évoluent les héroïnes. "À mon sens, un film ou un roman de fantasy reflète toujours l’époque dans laquelle il est né. Ce qui est intéressant, toutefois, c’est que cette empreinte du temps présent est transformée, modifiée, exacerbée. C’est ça qui permet au genre de se renouveler en permanence", affirme le professeur Norbert Grob, biographe de Fritz Lang, qui analyse Les Nibelungen.
Tandis que Wolfgang Hohlbein, auteur allemand de 200 livres de fantasy vendus à plus de 43 millions d’exemplaires, raconte le processus créatif dans lequel il est plongé. Avec eux, Vicky Jenson, coréalisatrice de Shrek, dissèque les règles du genre dans le second volet, diffusé à 23 h 40.
Si les auteurs passent beaucoup de temps à inventer les lois magiques d’un monde fantastique, celles-ci doivent être cohérentes et ne peuvent pas changer au cours du récit. Sous peine de ruiner toute la crédibilité de l’histoire. George R. R. Martin, auteur de la saga littéraire Le Trône de fer à qui l’on doit la série Game of Thrones, témoigne de l’exigence des lecteurs.