Vivre sobrement. Un idéal pour les uns, une épreuve pour les autres
Vivre sobrement. Un idéal pour les uns, une épreuve pour les autres. France 2, 21 h 05.
- Publié le 12-12-2019 à 07h02
- Mis à jour le 12-12-2019 à 07h03
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Vivre sobrement. Un idéal pour les uns, une épreuve pour les autres. France 2, 21 h 05.
C’est l’histoire de deux familles qui ont le même niveau de vie, qui gagnent environ 3 500 euros par mois, mais qui ont fait des choix de vie radicalement différents. L’une vit avec le strict nécessaire, l’autre ne veut manquer de rien. Faut-il consommer plus ou moins ?
Le temps d’un week-end, ces deux familles ont accepté de confronter leur point de vue et d’être filmées pour la nouvelle rubrique d’Envoyé spécial qui s’attache au quotidien des Français. Ce soir, dans "Ma vie… sans consommer", le reportage de Paul Gasnier avec Bangumi colle au plus près de leurs réalités, sans jugement ni effet sensationnaliste.
Consommer moins pour vivre mieux
Sylvia, mère au foyer, et Cédric, ingénieur, sont sortis de la société de consommation. Ils se sont installés en Ariège avec leurs quatre filles. Ils sont devenus "minimalistes". Chacun de leur geste est pensé pour limiter l’impact sur la planète. Toute la famille vit dans une maison en bois qu’ils ont construite eux-mêmes.
Une micromaison de 22 mètres carrés au total, une tiny house en anglais, le nouveau phénomène d’origine américaine qui répond à des aspirations écologiques. Ces petites maisons mobiles sont construites sur une remorque. Elles peuvent être tractées par un véhicule léger.
Le couple a revendu leur maison de 130 mètres carrés avec 2 000 mètres carrés de terrain équipé d’une grande piscine. Meubles, électroménagers, jouets, livres…, tout a été liquidé. Ils n’ont plus à supporter le crédit de la maison, ils ont réduit les factures. Grâce aux toilettes sèches, ils économisent 30 litres d’eau par jour, ce qu’utilise chaque Français en moyenne pour tirer la chasse.
Après que Sylvia a vécu un grave accident, ce fut le déclic. Leur vie tout confort leur était devenue insupportable. Un changement de cap qui ne se fit pas sans dommages collatéraux. Amis et famille n’ont pas tous compris ce changement brutal. Pourtant, 60 % des Français considèrent que consommer ne rend pas plus heureux, selon une étude récente.
Une famille citadine consumériste
Pour Sandra, éducatrice pour enfants handicapés, et Renaud, agent des routes, consommer c’est se faire plaisir et vivre confortablement.
Sandra aime tester de nouveaux produits et faire des achats avec ses trois enfants. Sur le réseau social Instagram, elle partage ses trouvailles avec ses abonnés. Sa maison regorge d’objets qui rendent sa vie plus gaie. La famille vit en banlieue parisienne près de l’aéroport d’Orly. La mère fréquente les hypermarchés comme un rituel à partager avec ses enfants. Pour fêter l’anniversaire, le couple s’adonne à une orgie de cadeaux, bonbons, sodas, gobelets et assiettes en plastique autour de la thématique de Mickey. Pourtant, cette famille serait tentée par une pratique plus vertueuse, plus écoresponsable. Mais elle avoue ne pas pouvoir y parvenir, ne pas avoir le budget pour manger bio, par exemple.
Ce reportage réussit à réunir les opposés, sans forcer le trait, ni la réconciliation. C’est pour mieux nous montrer les impacts de nos choix et nous inciter à la réflexion, avant le changement.