Sur France 5, le cheval est roi
Ce jeudi à 20h50 sur France 5, Les trésors du patrimoine équestre**, retrace une tradition française qui remonte à Louis XIV.
Publié le 01-01-2020 à 14h48 - Mis à jour le 01-01-2020 à 14h49
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Ce jeudi à 20h50 sur France 5, Les trésors du patrimoine équestre**, retrace une tradition française qui remonte à Louis XIV.
Au Ve siècle avant notre ère, Xénophon écrivait déjà dans son Art de l’équitation : « Si quelqu’un, montant un bon cheval de guerre, veut le faire paraître avantageusement et prendre les plus belles allures, qu’il se garde bien de le tourmenter, soit en lui tirant la bride, soit en le pinçant de l’éperon ou en le frappant avec un fouet, par où plusieurs pensent briller ». A la fin du XVIe siècle, Salomon de La Broue est le premier écuyer français à publier un traité d’équitation. Ses Préceptes du Cavalerice françois posent les bases de l’équitation de tradition française, qui sera classée au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco en 2011.
Les Écuries royales de Versailles
Pour amorcer l’année nouvelle, Sophie Jovillard dévoile la richesse de l’art équestre français que le roi Soleil a porté haut. Roi de guerre et premier chevalier de son royaume, Louis XIV est souvent représenté à cheval. Face au château, les Écuries royales de Versailles ont la dimension d’un palais. En 1682, il inaugure l’école de Versailles, dans laquelle les professeurs orientent les meilleurs écuyers vers un travail de dressage. Pour entrer à l’école des pages, il faut faire partie de la noblesse, mesurer au moins 1m68 et être bien fait de sa personne. Ces écuyers apprennent les langues étrangères, l’escrime, la musique et la danse, qui entretient maintien, souplesse et légèreté. Quatre siècles plus tard, on danse toujours aux Écuries royales, même s'il ne s’agit plus de préparer les grands officiers, ni d’aller à la guerre. Bartabas et d’autres artistes l’ont réinvesti.
C’est Louis XIV, aussi, qui organisa et développa l’élevage des chevaux en France. Las de les acheter à l’étranger à prix d’or, il charge Colbert de créer des haras royaux. En Normandie, l’actuel Haras national du Pin, surnommé « le Versailles du cheval », est construit sous la régence de Louis XV. Napoléon Ier renforcera son importance. L’empereur a besoin d'énormément de chevaux pour ses campagnes militaires. Il y installera des pur-sang arabes ramenés de la campagne d’Égypte.
La visite se poursuit dans les Grandes Écuries de Chantilly et dans le cabinet de curiosité d’Émile Hermès, petit-fils du fondateur de la fameuse maison où sont toujours fabriquées des selles d'exception. On y trouve notamment celle du fondateur du Théâtre équestre Zingaro.
Au grand galop dans les rues de Paris
La Garde républicaine, dernier régiment monté de l’armée française, est le garant de la sécurité des institutions et de la personne du président de la République. Le 14 juillet dernier, lors du défilé militaire sur les champs Élysées, il a escorté Emmanuel Macron. Les 240 chevaux ont trotté durant 12 minutes entre la place de l’Etoile et la place de la Concorde devant les Français et les plus grand chefs d’État du monde entier. Tout un symbole.
