Jean Daniel, fondateur du Nouvel Observateur, n’est plus

Jean Daniel, fondateur du Nouvel Observateur, n’est plus
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Fervent défenseur de la presse, il avait coutume de dire : "Le repos c’est la mort."

Mercredi soir, Jean Daniel, fondateur, directeur et éditorialiste du Nouvel Observateur s’est éteint à l’âge de 99 ans. Figure emblématique de la presse nationale française, il est parti "après une longue vie de passion, d’engagement et de création", a rapporté l’hebdomadaire. Grande conscience de gauche, il avait fondé ce journal en 1964 avec Claude Perdriel.

D’origine algérienne, Jean Daniel, né Bensaïd, fonde, en 1947, Caliban, une revue culturelle avec le soutien d’Albert Camus, devenu l’un de ses amis. C’est là qu’il abandonne son nom pour écrire sous le pseudonyme de Jean Daniel. Il écrit son premier article en 1954 dans les colonnes de L’Express : un reportage consacré à la guerre d’Algérie où il prend parti pour des négociations avec le FLN.

En 1963, le journaliste acquiert une notoriété internationale en réalisant un entretien du président américain John F. Kennedy. Celui-ci l’aurait chargé d’un message pour Fidel Castro. C’est lors de sa rencontre avec le leader de la révolution cubaine qu’il apprend l’assassinat du locataire de la Maison-Blanche. En 1964, Jean Daniel prend la décision de reprendre la revue France Observateur avec l’industriel Claude Perdriel, qu’ils rebaptisent ensuite Le Nouvel Observateur. En créant ce nouveau journal, le tandem souhaite incarner "la deuxième gauche", rappelle L’Obs, et de grands combats sociaux comme la légalisation de l’avortement, les droits des homosexuels et l’antiracisme. Auteur d’essais et écrivain, Jean Daniel est resté directeur de la publication jusqu’en 2008 et a continué de collaborer avec le magazine en tant qu’éditorialiste. De nombreuses personnalités françaises lui ont rendu hommage ce jeudi.

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