Disney+ : les 5 recettes du Mandalorian, le space western qui cartonne
Publié le 14-09-2020 à 12h07 - Mis à jour le 14-09-2020 à 17h14
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Vaisseau amiral de l’offre Disney +, la série Le Mandalorien (The Mandalorian) a déjà fait le tour du buzz, depuis le début de sa diffusion en novembre 2019 aux États-Unis. Les fans de Star Wars se sont pâmés devant le bébé Yoda (craquant), les cinéphiles amusés de la présence du réalisateur Werner Herzog (imaginez un Dardenne chez les Tuches). Bon dernier à la découvrir, le spectateur belge, qui ne pratique pas le piratage, ressemble à un Stormtrooper d’Hoffenbach.
- Le retour aux sources : Le Mandalorien, c’est un space western. Les concepteurs de la série, Jon Favrau en tête (la saga Iron Man), connaissent leurs classiques. Le Mandalorien se déroule cinq ans après Le Retour du Jedi et vingt-cinq ans avant Le Réveil de la Force. L’Empire est défait, la Nouvelle République instaurée. Période de disette pour les chasseurs de prime. Le réputé Mandalorien accepte un juteux contrat, pour un ex-général de l’Empire : ramener un être vivant de 50 ans. Pas besoin d’être Jedi pour deviner la nature de celui-ci.
- La nostalgie : on carresse les fans de la première heure dans le sens du poil de Wookie. Le Mandalorien est un avatar bâtard de Han Solo et Boba Fett, figures cultes de l’univers. Il nous est introduit, comme Solo, dans une cantina, le saloon starwarsien, avec duel à la clé. Il trouve un allié dans un robot humanoïde, se fait dépecer son vaisseau par des Jawas…
- Le rejeton mignon : il y a ce "bébé Yoda", mignon et porteur de toutes les promesses. À lui seul, il incarne le concept de la série : un nouveau né, héritier de la légende de tout un univers.
- Le format de trente minutes : la brieveté des épisodes correspond bien aux nouvelles habitudes de consommation télévisuelle. Avantage d'un univers établi : on peut aller droit au but. Ce format revient aussi aux racines de la saga lucassienne : les serials, avant-programme du cinéma de 1930 aux années 1950, ancêtres des feuilletons télés. Chaque épisode contient sa sous-intrigue, sa révélation, sa dose d’action et son bestiaire. Tout rappelle le dynamisme gamin et le storytelling pragmatique de la première trilogie (épisodes IV à VI) ou les films de fans réalisés depuis vingt ans, en marge des films officiels. Les concepteurs, comme les spectateurs, s'amusent dans le grand bac à sable de l'univers.
- Des effets spéciaux révolutionnaires : la saga Star Wars a révolutionné les effets spéciaux au cinéma. La série poursuit dans la même veine innovante. Les décors sont à couper le souffle, grâce à une nouvelle technique d’effets spéciaux. Les acteurs ne jouent plus devant des écrans verts mais entourés d’écrans à LED qui permettent de projeter et calculer les décors en temps réel. En résultent des éclairages plus réalistes, des mouvements de caméra plus fluides et, pour les comédiens, une immersion plus intense. La technique avait déjà été utilisée en partie sur Rogue One.
Le tout avec un budget moyen par épisode équivalent avec celui du premier opus… Simple, efficace, distrayant, le nouveau mercenaire des étoiles remplit son contrat. Sans surprise, une deuxième saison est déjà programmée.