Dans "Kidnapping", Charlotte Rampling enquête dans l’enfer du trafic international d’enfants
Cette série franco-danoise d’Arte est diffusée ce jeudi soir. À 20 h 55.
- Publié le 01-10-2020 à 13h28
- Mis à jour le 01-10-2020 à 13h29
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Au Danemark, Anders W. Berthelsen est "une vraie star", affirme Charlotte Rampling. À ses côtés dans Kidnapping , l’actrice joue pour la première fois le rôle d’une inspectrice franco-anglaise basée à Paris. Anders W. Berthelsen est Rolf Larsen, policier du département des enquêtes criminelles à Copenhague. Belle carrure enracinée dans les paysages du Nord, regard clair qui s’assombrit aussi, il mène une enquête difficile. Minna, une petite fille reconnaissable par sa tache de naissance en forme de cœur sur le front, vient d’être kidnappée. La police soupçonne son père. Zaid, réfugié iranien, est séparé de la mère de Minna. Il supporte difficilement de n’avoir pas obtenu la garde de sa fille. Une alerte enlèvement est aussitôt diffusée dans les médias.
Un double enlèvement
En Pologne, un témoin affirme avoir vu Minna. Rolf décide alors d’embarquer sur le ferry pour s’y rendre avec son ami et collègue technicien médico-légal Jarl Skaubo. La tempête fait rage au Danemark.
La nounou ne peut se déplacer pour garder Andrea, le bébé que Rolf vient d’avoir avec son épouse, hôtesse de l’air. Alors, devant l’urgence de la situation, Rolf décide de prendre sa petite fille avec lui.
Pendant la traversée, il souffre du mal de mer. Le temps de se soulager, il cale le landau sur le pont… À son retour, le landau est retourné et le bébé a disparu… Au moment où il enquête sur la disparition de Minna, Roff devra aussi enquêter sur la disparition de sa propre fille, dont il est convaincu qu’elle a été kidnappée.
Coproduite par TV2 Danmark, Arte France, Nordisk Film Production et FrenchKiss Pictures, la série montre aussi bien sur le plan intime que législatif - à l’échelle européenne - les enjeux et conséquences du désir d’enfant.
Un des scénaristes de "The Killing"
Kidnapping a été créée par le danois Torleif Hoppe, l’un des scénaristes de The Killing, série multirécompensée de Søren Sveistrup dont la troisième et dernière saison portait justement sur un kidnapping d’enfant. The Killing est devenue l’une des premières références du "noir nordique". Un univers sombre, une lumière rare ou fulgurante, une réalité contée sans ménagement, des personnages complexes, une sensibilité intériorisée…
Si Kidnapping n’innove pas dans le genre, il a le mérite de tisser un récit prenant, porté par des personnages principaux et secondaires particulièrement attachants.
Le jeu de comédiens, en sobriété et précision, joue sur les ressorts humains tout au long des huit épisodes de 45 minutes.
Quant à l’actrice Charlotte Rampling, elle campe son personnage comme un troublant reflet de sa propre image : "Dans chaque rôle, je veux trouver un univers dans lequel moi, Charlotte, je peux jouer avec le personnage. Je recherche une sorte de partenariat. Hormis une exception, je n’ai jamais voulu incarner des rôles très différents de ma personnalité. Quand vous prenez de l’âge dans le métier, vous vous baladez avec toute votre filmographie, les gens vous découvrent à différentes époques, et j’aimerais qu’ils voient une cohérence", avait-elle déclaré.
Pour les dévoreurs de séries adeptes du visionnage en rafale, l’intégralité de Kidnapping est déjà disponible sur arte.tv, et ce jusqu’au 6 novembre prochain.