L’Art Nouveau de la Belgique à la France
Découvrez Les Trésors du Paris de la belle Époque ce lundi sur France 5 à 20h50.
- Publié le 20-12-2020 à 14h58
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1870 à 1914, période de paix, de prospérité, d’insouciance en France. La belle Époque est celle des inventions, des toutes premières fois : première projection du cinématographe des frères Lumières dans un café à Paris, premières automobiles sur les Grands Boulevards, édification de la Tour Eiffel, du Grand et du Petit Palais, première traversée de la Manche en avion par Louis Blériot… Période florissante dans le monde de la création aussi. La silhouette de Marcel Proust apparaît lors du mariage de la fille de la comtesse Greffulhe, celle-là même qui inspira la duchesse de Guermantes dans À la recherche du temps perdu.
L’architecte belge Victor Horta
Ce documentaire s’attache autant à montrer l’effervescence de la Belle Époque, à Paris, que la survivance de cette créativité dans l’architecture et l’artisanat d’art aujourd’hui. En avant-première, la Samaritaine, après 5 ans de travaux de restauration et 15 années de fermeture, dévoile ses courbes dans le style Art Nouveau. Ce mouvement artistique s’inspire du monde naturel, lui donne vie dans les formes rondes inspirées de la flore et de la faune.
Le téléspectateur franchit les portes du fameux Castel Béranger, dans le 16e arrondissement de Paris. Un immeuble signé Hector Guimard qui dessinera ensuite les arabesques et entrelacs entourant les entrées du métro parisien. S’il fut le premier architecte à oser rompre avec le style haussmannien, ce fut grâce à sa rencontre avec l’architecte belge Victor Horta.
La découverte de sa maison est une révélation pour l’architecte français. D’ordinaire fermée, cette maison considérée comme la toute première maison de style art nouveau dans le monde entier est exceptionnellement ouverte. Les œuvres d’Émile Gallé, maître verrier, sont présentées, ainsi que celles des frères Daum, installés à Nancy où se perpétue aujourd’hui encore ce savoir-faire d’exception. À la villa Majorelle, les œuvres du fameux ébéniste et ferronnier d’art.
Rencontre avec François-Xavier Richard, artisan dominotier de l’Atelier d’Offard, l’un des derniers au monde à maîtriser la fabrication du papier peint comme à la Belle Époque. Cette balade historique s’achève dans le Paris de la fête et des plaisirs au sein du Moulin Rouge qu’aimait à fréquenter autant Oscar Wilde qu’Edouard VII, roi d’Angleterre. Tous deux fascinés par le french cancan. Chaque figure de danse portait un message caché. En levant la jambe, les danseuses revendiquaient l’égalité. Ces premières féministes parées de plumes et de jupons portaient en elles une revendication et un message contre l’ordre établi que ce documentaire se plaît à nous dévoiler.