"La Chronique des Bridgerton" : scandales dans les coulisses du bal des débutantes
La première des huit productions de Shonda Rhimes pour Netflix a ouvert le bal.
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- Publié le 27-12-2020 à 08h04
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Ils sont jeunes, audacieux et pleins de charme mais se méfient tous les deux de ce que l’avenir leur réserve. Si leur appartenance à la bonne société britannique leur assure, en principe, un futur radieux, les mésalliances sont bien plus courantes que les rumeurs de la Cour veulent s’en faire l’écho. À l’heure de faire leur entrée dans le monde, Daphné Bridgerton et le duc d’Hastings oscillent donc entre curiosité et optimisme, pour la première, résignation et défiance, pour le second.
Visiblement, à raison. À l’entame de la saison des débutantes, Daphné (Phoebe Dynevor) fait forte impression devant la Reine, s’attirant, du même coup, la "rivalité" de deux cents jeunes filles… auxquelles le duc d’Hastings rêve d’échapper.
Bals, ententes secrètes et romances
Ce qui commence comme un roman de Jane Austen, dans les coulisses de la société londonienne, se teinte bientôt de quelques révélations croustillantes façon Les Liaisons dangereuses avec un léger parfum de Gossip Girl, dans une version plus datée et mondaine.
Cette période décisive de la vie des jeunes femmes est en effet au cœur des révélations de la mystérieuse Lady Whistledown, dont les chroniques incendiaires font frémir même la Reine.
Si son identité est inconnue au début de la série, sa voix off est celle d’une comédienne célèbre : Julie Andrews.
Si vous aimez les fictions en costumes et les romances contrariées, les destins nébuleux et les secrets d’alcôve, cette série addictive est faite pour vous.
Entre rumeurs, Raisons et sentiments, la série suit quatre jeunes filles et deux jeunes hommes en âge de se marier, ainsi que les nombreux obstacles que chacun(e) devra franchir pour s’assurer une réputation intacte et un mariage réussi. Avec, en bonus, une réflexion sur la place des femmes dans la société et sur la difficulté de faire entendre sa voix ou respecter ses choix, que l’on soit ou non issu(e) de la bonne société.
Shonda Rhimes au service de Netflix
Première production de la redoutable scénariste Shonda Rhimes (Grey’s Anatomy, Murder, Scandal) pour Netflix, La chronique des Bridgerton , souffle sur les passions humaines dans un décor et des costumes dignes de Downton Abbey. Un univers où la mixité des origines aurait enfin droit de cité, selon un parti pris anachronique assumé en termes de représentativité et de choix de comédiens.
Pour imaginer cette chronique en huit épisodes, le scénariste Chris Van Dusen s’est basé sur la saga littéraire de Julia Quinn, auteure américaine spécialisée dans les romances historiques, dont les huit romans sont parus entre 2000 et 2016.
Le récit a pour cadre l’époque de la Régence britannique, alors que la folie de George III a poussé son fils à accepter le rôle de Prince Régent (1811-1820). On y suit les espoirs et déceptions de deux familles - les Featherington et les Bridgerton - qui veulent assurer les meilleures unions à leurs filles respectives.
Chacun cherche à façonner son destin
L’intérêt de la série réside dans le fait qu’elle adopte tour à tour les points de vue de Simon (Regé-Jean Page), fils unique convoité, et de Daphné, aînée des filles Bridgerton, tous les deux déterminés à défendre leur choix. La série explore aussi les opinions des frères Bridgerton, très différentes de celle de leur sœur disposant d’options forcément plus limitées. Même si Daphné s’avère moins "rebelle" que sa petite sœur Eloïse (Claudia Jessie) au point de vue féministe tranché, elle offre une vision nettement moins manichéenne et monochrome de la vie des jeunes filles nobles du XIXe siècle.
Les huit épisodes sont disponibles depuis ce vendredi 25/12 sur Netflix.