Alain Finkielkraut évincé de LCI après ses propos sur l'affaire Duhamel: "C'est injuste, on me bâillonne"

Alain Finkielkraut a été écarté par LCI après ses propos tenus sur les accusations d'inceste visant Olivier Duhamel, indique Le Parisien. " C'est une éviction injuste, d'une incroyable goujaterie. LCI me bâillonne. Je suis sous le choc. "

Alain Finkielkraut évincé de LCI après ses propos sur l'affaire Duhamel: "C'est injuste, on me bâillonne"
©ABACAPRESS

Le célèbre philosophe intervenait depuis septembre tous les lundis dans "24h Pujadas". Ce 11 janvier, il est ainsi intervenu sur l'affaire Olivier Duhamel, politologue français accusé d'inceste sur son beau-fils âgé de 14 ans au moment des faits.

"Il n’a pas seulement commis un acte répréhensible. Ce qu’il a fait est très grave, il est inexcusable", condamne Alain Finkielkraut au départ de l'échange.

Cependant, par après, le chroniqueur s'interroge sur la question du consentement et c'est à ce moment que le dérapage se produit: "Quand on essaye de savoir s’il y a eu consentement ou une forme de réciprocité, on vous tombe immédiatement dessus”, explique-t-il. David Pujadas lui rappelle alors que la victime présumée était un enfant de 14 ans au moment des faits: "C'est un adolescent, ce n'est pas la même chose", lui rétorque Alain Finkielkraut.

Cette sortie a rapidement fait réagir de nombreuses personnes et la réaction de LCI ne s'est pas faite attendre: le philosophe a été purement et simplement écarté de la chaîne.

Contacté par Le Parisien, Alain Finkielkraut a livré sa version des faits: "Fabien Namias (le directeur général délégué de LCI, ndlr.), a justifié cette sanction en disant que 'L'inceste, c'était l'inceste et que le consentement n'existait pas'", raconte-t-il. "Ce n'est pas vrai. Le juge poserait les mêmes questions. Bien sûr que l'inceste est un crime, mais il faut le spécifier. On n'a pas le droit de poser des questions ? On condamne avant le procès", se défend le philosophe.

"Un monde de délire collectif et j'en suis la victime"

Selon Alain Finkielkraut, cette mise à l'écart est totalement injustifiée: "C'est une éviction injuste, une éviction d'une incroyable goujaterie. LCI me bâillonne. Je suis sous le choc", dénonce-t-il. "On ne vire pas les gens pour ça. Comme si j'avais commis un délit irrémédiable. Mais qu'on écoute mes propos dans leur intégralité ! Et si on les trouve toujours ambigus, qu'on me demande de m'expliquer à l'antenne",

"A aucun moment, je n'ai été complaisant avec Olivier Duhamel. Aucun ! J'essayais juste d'avoir une pensée subtile. Et je ne changerais rien aujourd'hui", se justifie l’essayiste français. "Nous vivons dans un monde de délire collectif et j'en suis la victime."

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