Qui est Bart De Pauw, la star déchue de la VRT au coeur de l'actualité ?
De l'autre côté de la frontière linguistique cette affaire a fait couler énormément d'encre, et ce n'est pas sur le point de s'arrêter.
/s3.amazonaws.com/arc-authors/ipmgroup/82f9f6b0-4e4d-4f35-875b-eb8e91958842.png)
Publié le 15-01-2021 à 15h29 - Mis à jour le 15-01-2021 à 15h44
:focal(1275x882:1285x872)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/QKT4SWVTOFF3HGNVB7BXZSJUM4.jpg)
En Flandre c'est la nouvelle qui a secoué tous les médias. En 2017, Bart De Pauw (52 ans), présentateur vedette de la VRT, a été licencié de manière assez brutale après que la chaîne de télévision a reçu des plaintes pour comportements déplacés. Si ces révélations ont eu l'effet d'une bombe, c'est parce que l'ancien animateur était sur le devant de la scène depuis près de 30 ans. En Flandre, il était une véritable vedette. Présentateur, acteur et humoriste, il s'est notamment fait connaitre avec l'émission flamande culte De Mol (la taupe), la série Het geslacht De Pauw et surtout pour son jeu de quiz diffusé chaque dimanche soir et qui rassemblait de nombreux téléspectateurs. Bart De Pauw s'est même essayé au monde du cinéma en réalisant le scénario du film "Loft" sorti en 2008. Dans la sphère intime, l'ancien présentateur est marié à Ine De Pauw avec qui il a eu trois enfants. Un beau parcours aussi bien dans la vie privée que professionnelle donc et qui a subitement pris fin en raison de lourdes accusations. Au total, neuf femmes l'ont accusé de harcèlement sexuel. Si ces femmes étaient dans un premier temps restées anonymes, elles sont aujourd'hui connues. Il s'agit notamment des actrices Maaike Cafmeyer, Liesa Naert, Lize Feryn et Ella-June Henrard et d'autres femmes ayant travaillé avec lui dans les coulisses de ses émissions. "Tout ce que nous voulons c'est que Bart De Pauw reconnaisse qu'il a commis une grave erreur, qu'il s'excuse et qu'il ne soit plus jamais coupable d'un tel comportement à l'avenir", ont-elles fait savoir dans un communiqué de presse commun. Quatre autres femmes ont elle aussi accusé Bart De Pauw de comportements inappropriés mais pour l'instant elles ne sont pas encore constituées partie civile.
Jusqu'à deux ans de prison
Face à ces accusations et au scandale, l'ancien animateur et acteur avait pris la parole dans une vidéo dans laquelle il annonçait son licenciement. "La direction de la VRT m'a informé qu'elle arrêtait immédiatement sa collaboration avec moi. L'unique raison qu'elle me donne est qu'une série de comportements déplacés ont été rapportés anonymement à mon encontre via le hashtag MeToo (...) La personne de confiance de la VRT a indiqué qu'il ne s'agissait pas d'agressions physiques, mais principalement de SMS au ton flirtant. Il a aussi été fait rapport de harcèlement". Bart De Pauw a ensuite poursuivi en reconnaissant qu'il adopte parfois un comportement qui peut être interprété comme du flirt mais que "son intention n'a jamais été de blesser qui que ce soit. Et que, si c'était le cas, il voudrait s'excuser très fort pour cela.
Mais, selon les sources du Het Nieuwsblad, il s'agirait de SMS d'ordre sexuel, très explicites, qui n'ont pas cessé même une fois que les victimes lui en ont fait la demande. Il se serait même permis de rendre visite à certaines femmes de manière impromptue. Toutes ces accusations se seraient déroulées durant les 10 dernières années.
De son coté, la VRT a fait savoir qu'elle ne tolère aucun comportement de ce genre à quelque niveau hiérarchique que ce soit. Mais aujourd'hui, trois ans plus tard, cette fâcheuse affaire revient sur le devant de la scène médiatique en Flandre, puisque le procès de Bart De Pauw vient de commencer. Officiellement, il est poursuivi pour "harcèlement et nuisance électronique". Il risque une peine pouvant aller jusqu'à deux ans de prison. Mais l'ancienne star ne compte pas se laisser faire pour autant, puisque ses avocats ont envoyé à la VRT une assignation, avec laquelle il tente d'obtenir des dommages et intérêts à hauteur de 12 millions d'euros pour ce qu'il qualifie d'"assassinat médiatique".
Le tribunal n'a pas encore fixé le calendrier des audiences, il rendra son verdict à ce propos le 11 février prochain.
