Joe Biden, le résilient devenu président
Arte propose un portrait nuancé du nouveau président américain. À 22 h 55.
Publié le 20-01-2021 à 12h12 - Mis à jour le 20-01-2021 à 12h13
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Près de cinquante ans qu’il attendait cela. Le Démocrate Joe Biden, 78 ans, est officiellement investi ce mercredi à la présidence des États-Unis. L’homme aux six mandats de sénateur et aux deux mandats de vice-président de Barack Obama, accède enfin à la fonction suprême après trois tentatives.
Avec Joe Biden, un destin américain , Michael Kirk et Mike Wiser signent un film documentaire soigné de 52 minutes, produit par PBS Frontline, illustré de nombreux clichés en noir et blanc, s’ajoutant aux images d’archives. Un portrait nuancé qui ne présente pas Joe Biden comme un super-héros hollywoodien, mais comme un homme politique dont le parcours pourrait se résumer à un mot : persévérance.
Le bégaiement, sa première bataille
De nombreux analystes, amis, ex-collaborateurs ou membres de sa famille (sa sœur Valérie et son épouse Jill) viennent prêter main-forte aux documentaristes pour raconter l’ascension d’un homme dont le premier combat consista à vaincre un bégaiement qui le disqualifiait d’entrée dans une société peu ouverte aux troubles et autres blocages. Ce fils d’un vendeur de voitures, dont la famille s’établit à Willmington dans le Delaware, aura toujours su transformer ses faiblesses en forces.
On rappelle, ici, combien les revers imposés par la vie, les échecs politiques, les polémiques, voire les drames (la perte de sa femme et de sa fille dans un accident de voiture, puis de son fils aîné, atteint d’une tumeur au cerveau), n’ont pas entamé sa détermination. Bien au contraire.
Joe Biden a su imposer sa longévité dans le paysage politique, jusqu’à devenir l’homme de confiance de Barack Obama. Bien peu misaient sur lui, pourtant, lorsqu’il se présenta aux sénatoriales dans le Delaware en 1972, face au sénateur républicain sortant, J. Caleb Boggs, sûr de remporter son troisième mandat.
Cette ténacité lui sera d’une grande utilité à la tête d’une Amérique plus divisée que jamais après le mandat de Donald Trump. Secondé par sa colistière Kamala Harris, première femme à accéder au poste de vice-présidente, le 46e président des États-Unis va devoir faire face à des défis de taille : la pandémie, une économie affaiblie, des tensions raciales ravivées…
Les chaînes aux couleurs américaines
Afin de décortiquer les enjeux de l’investiture et d’interroger l’avenir de l’Amérique, d’autres chaînes qu’Arte ont déployé un gros dispositif. En particulier les chaînes d’information en continu comme LCI, qui se délocalise à Washington pour une journée événement, de 6 h à minuit, avec les consultants et envoyés spéciaux. De quoi suivre aussi en direct, à partir de 18 heures, la prestation de serment de Joe Biden, suivi de son premier discours en tant que président des États-Unis.
Franceinfo se met également aux couleurs américaines, avec plusieurs éditions spéciales. Point d’orgue : la chaîne installera son studio en face de la Maison-Blanche dès 17 heures, pour trois heures de décryptages, reportages, et entretiens avec, notamment, Sonia Dridi, correspondante à Washington et auteure de Joe Biden, le pari de l’Amérique anti-Trump (éd. du Rocher), et Robert Malley, politologue américain, ex-conseiller de Barack Obama et président de l’ONG International Crisis Group.
En Belgique francophone, La Une prévoit une édition spéciale à 16 h 30. Julie Morelle sera à Paris et présentera l’émission avec un journaliste de France Télévisions. Sur La Première, Arnaud Ruyssen et Catherine Tonero évoqueront ce sujet dans Soir Première (17 h). Le duo passsera, ensuite, sur La Trois, à 20 h 35, pour un CQFD spécial. Caroline Fontenoy prendra l’antenne sur RTL-TVI, dès 17 h 30.