"Nous maintenons le rythme de nos engagements en matière de documentaires": l'environnement et l'Histoire à l'honneur chez France Télévisions en 2021
Pour la directrice des documentaires à France Télévisions, l’année sera marquée par l’environnement et l’Histoire.
Publié le 21-02-2021 à 12h42 - Mis à jour le 21-02-2021 à 12h41
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Outre le développement de documentaires pour France.tv, l’environnement demeure un axe fort sur le service public, avec des films comme Nous paysans (sur France 2, ce mardi 23/2, à 21h05). "C’est une volonté de la présidente Delphine Ernotte de renforcer l’environnement", rappelle Catherine Alvaresse, la directrice des documentaires à France Télévisions.
De quelle manière allez-vous aborder cette thématique ?
Elle peut se traiter de mille façons. Nous l’avions fait avec un grand impact sur France 5 avec les séries Green Blood et Vert de rage. Sur cette dernière, nous avons resigné avec Martin Boudot pour trois épisodes. Dans Le Monde en face, nous avions commencé cette inflexion en 2019 et nous la revendiquons plus fortement en 2021, avec des films de géopolitique, de décryptage, d’économie, accessibles pour le prime. Nous lançons en développement Planète Killers, une série réalisée par Martin sur de grands écocides de la planète. Et sur France 2, Nous paysans raconte comment notre monde paysan a connu un bouleversement énorme en moins d’un siècle et comment il cherche à se renouveler.
Les tournages à l’étranger ont-ils encore cours ?
Nous avons eu de grandes difficultés avec les séries d’été en 2020 sur France 5. Nous préparons l’été 2021, et il faut faire preuve d’agilité. Nous n’avons pas interrompu de tournage, mais il arrive que nous en préparions un, que le pays se ferme et que l’on doive se tourner vers un autre pays. Cependant, nous maintenons le rythme de nos engagements en matière de documentaires, en termes de volume et de rapidité. Nous soutenons les producteurs à 100 % dans cette période compliquée.
Quid des coproductions, au travers de "Global Doc" ?
Il s’agit d’un partenariat non financier avec des habitudes de travail plus systématiques, d’échanges de projets avec nos partenaires. Cela s’est concrétisé en 2020 avec la Rai, qui s’est réorganisée, comme nous, en unité documentaire transverse. Ils sont engagés, notamment, sur Méditerranée, un 2x90 minutes pour un prime de France 2 en 2022. Un film de découverte qui traite aussi d’environnement. Nous réaffirmons aussi notre relation avec NHK (Nippon Hoso Kyokai, groupe public de radio-télévision japonais, NdlR), et nous nous attelons à travailler davantage avec nos amis allemands. L’Europe a été mise sous cloche avec le virus. Certains de nos partenaires ont été contraints de baisser leurs engagements, notamment vis-à-vis de l’international.
Où en êtes-vous de la "Ligne bleue" collection documentaire de France 3 ?
Nous avons mis en place en 2019 la stratégie éditoriale de cette case de deuxième partie de soirée, le jeudi sur France 3. Il s’agit de raconter des histoires sociétales de combats positifs ou non, de choses fortes ancrées dans des territoires avec une portée universelle. Nous diffuserons avant l’été cet extraordinaire film de Cécile Allegra, Le chant des vivants, autour de réfugiés ayant fui le Soudan, accueillis par une association dans l’Aveyron.
Vous diffusez désormais "Passage des arts" le vendredi soir sur France 5 au lieu du samedi ?
Le vendredi, nous proposons, désormais, une soirée continue avec un spectacle vivant suivi d’un rendez-vous documentaire culturel, présenté par Claire Chazal, prochainement autour du chorégraphe Boris Charmatz.
Quels sont les prochains temps forts de la grille ?
Nous diffusons ce lundi 22 février sur France 3 La Grande Saga des Alpes. Nous aurons une série sur l’Algérie pour l’anniversaire des Accords d’Évian en mars 2022. Et sur le même principe qu’Histoires d’une nation sur l’immigration (2018), nous préparons pour la rentrée 2021 Histoires de l’école.
L’Histoire demeure un genre clé ?
C’est le cas sur France 3 et sur France 2, avec un fort écho sociétal. Il y a une appétence du public, signifiée dans notre grande enquête avec Radio France. Et c’est notre rôle de service public de donner des repères du passé pour essayer de vivre comme on peut ce présent. La nouveauté, c’est l’accueil, une fois par mois dans La Case du siècle, de documentaires produits pour France Ô qui n’ont pu être diffusés, et de films que nous initions sur notre histoire ultra-marine.