"Je sais qu'à The Voice Belgique, les coaches ont des oreillettes, pour une question de son": Antoine Delie, finaliste belge de The Voice France, revient sur les récents scandales qui touchent le télécrochet
Entre les accusations de tricherie, le refus de contrat d'un candidat ou encore l’exclusion d'un autre, Antoine Delie -la sensation belge à "The Voice La Plus Belle voix" saison 9- donne son avis sur les dernières polémiques qui éclaboussent le télécrochet.
Publié le 12-03-2021 à 16h56 - Mis à jour le 17-04-2021 à 20h55
" Il y a clairement un avant et après The Voice, nous confie d’emblée Antoine Delie, originaire de Mons (Saint-Ghislain) , qui était de passage à DH Radio ce vendredi matin. Ma vie a complètement changé entre l’audition à l’aveugle sur 'La pluie' il y a un an et maintenant. Cela m’a permis d’apprendre très vite et mettre un premier pied dans ce milieu-là.”
"C'est le jeu de signer ces contrats The Voice"
L’interview complète sera bientôt à lire dans votre quotidien, à voir sur dh.be et à écouter sur Dh Radio. Le Montois de 24 ans, qui nous révèle aussi les secrets de ses tatouages dans une vidéo rigolote, évoque en détail la sortie de son premier album intitulé Peter Pan (avec de nombreuses collaborations dont Marc Lavoine, Chimène Badi, Slimane ou encore Alice on the roof). En attendant, on a voulu en savoir plus sur les coulisses de l’émission. Pourquoi, selon lui, Youssef, un candidat de The Voice Belgique a refusé de signer le contrat avec le label du programme télé ? “ J’ai trouvé ça bizarre parce que cela est arrivé alors qu’il avait déjà fait son blind et sa battle , constate le jeune montois de 24 ans. Normalement, on signe tout ça avant l’enregistrement donc je trouve cela assez étrange.” Avant que celui qui avait aussi participé à The Voice Belgique lorsqu’il avait 17 ans de préciser ceci. “Les contrats qu’on signe sont les mêmes d’un pays à l’autre et d’une version à l’autre de The Voice, quelques petits détails près pour le gagnant. Après, c’est le jeu aussi de signer ces contrats. Moi, j’avais tout bien lu et bien fait attention. Je suis sorti de The Voice, je n’ai pas gagné, mais j’ai signé avec un autre label et tout va bien !”
Pour preuve. Après son single (Dis-moi) sorti il y a un mois, son album de 14 titres sortira le 7 mai prochain. Une notoriété fulgurante à laquelle il faut faire face et… attention. Le rappeur de The Vivi, qui vient d’être exclu pour d’anciens propos racistes tenus sur ses réseaux sociaux, en sait quelque chose. “ Quand j’ai participé à The Voice, la production nous avait dit de bien vérifier tous nos réseaux sociaux et d’effacer s’il y avait des choses compromettantes, nous glisse Antoine Delie. Moi, même si je n’avais rien à me reprocher ni posté des choses de ce genre, j’avais vérifié.”

"Ses tweets m'ont choqué" ; "C'est du gâchis!"
L’affaire lui fait penser à celle de Menel juste avant lui. “J’avais adoré sa prestation sur Suicide social d’Orelsan. Je lui avais même envoyé un message pour le féliciter. Ses tweets m’ont choqué, surtout qu’ils ont été faits à 17 ans, mais il a l’air d’être quelqu’un de bien. Je connais des gens qui le connaissent et il paraît qu’il est très gentil. Il ne pensait pas du tout ce qu’il a dit dans ses tweets et il en a même fait une très belle chanson pour y répondre.” Et Antoine Delie, qui assume le fait d’être une personnalité publique avec les conséquences que cela peut engendre (“ça fait partie du job”), de souligner qu’il a fait “une grosse erreur” et que” ce n’est pas normal qu’il l’ait fait”. “Mais je crois que la production a fait ce qu’elle devait faire. C’est juste du gâchis car il avait énormément de talent et de potentiel pour aller loin.”
"Je sais qu'en Belgique, ils ont des oreillettes"
Avec ou sans tricherie ? En effet, The Voice France a aussi été accusé récemment de triche. À savoir que les coaches sauraient à l’avance sur qui se retourner. “Moi, je n’ai jamais eu cette impression-là, assure Antoine Delie. Pour une question de son, je sais qu’en Belgique, ils ont des oreillettes et en France pas. Mais ils sont libres de faire ce qu’ils veulent. Il faut juste savoir que cela reste de la télé avec une émission derrière. Il y a une production et du story telling derrière, mais je n’ai jamais vraiment ressenti cela.” Avant de conclure. “ À The Voice Belgique, j’étais plus nef, j’avais 17 ans et je ne me rendais pas trop compte de ce qui se passait. En France, j’étais plus éveillé pour voir s’il y avait quelque chose de louche. Mais il y avait vraiment une honnêteté et une transparence avec la production et les coaches. Ils disaient tout devant nous.”