"Un homme d'honneur": Kad Merad de retour dans une série... avec Gérard Depardieu!
L'un y incarne un juge très respecté, l'autre un mafieux redouté.
Publié le 13-03-2021 à 11h38
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Gérard Depardieu, Kad Merad, Zabou Breitman, Aure Atika. Avec un casting pareil, Un homme d’honneur (diffusé ce jeudi sur La Une et le 22 mars sur TF1) ne pouvait qu’attirer notre attention. Adaptée de la série israélienne Kvodo (dont une version américaine intitulée Your honor a également vu le jour), cette dernière plonge les téléspectateurs dans la descente aux enfers de Richard Altman, un juge réputé et très respecté dans le milieu.
Tout commence le jour où son fils, Lucas, commet un délit de fuite suite à un accident, laissant le motard qui l’a heurté pour mort. Ce qu’il apprendra plus tard, c’est que la victime n’est autre que le fils du mafieux Bruno Riva. Pour éviter à Lucas de se faire attraper par les hommes du dangereux criminel, Richard Altman va plonger dans une série de mensonges, tous plus gros les uns que les autres. Il n’hésitera pas non plus à manipuler tous ceux qui l’entourent. À partir de ce moment, le juge a laissé place à un père prêt à tout pour sauver la vie de son fils.
“Dès la lecture des deux premiers épisodes, l’intrigue et le suspense m’ont beaucoup plu. Il y avait tous les ingrédients pour faire une bonne série”, explique Kad Merad, interprète de Richard Altman, à TF1. “Je n’avais vu ni la version originale israélienne, ni l’américaine car j’ai voulu arriver de la manière la plus vierge possible pour imaginer et créer mon personnage. Avec Julius Berg, le metteur en scène, nous avons fait comme si nous partions d’une page blanche.”
“Nos enfants sont le prolongement de nous-mêmes”
Le tout était de trouver un moyen de créer de l’empathie pour Richard Altman alors que ce dernier se transforme en un véritable manipulateur. “Toute la difficulté était de rendre ses mensonges et ses manipulations cohérents, et donc acceptables, pour que l’on ait malgré tout envie de le soutenir et que l’on perçoive sa part de sincérité”, explique le comédien qui, en tant que père, ne peut que comprendre la réaction de son personnage. “On est capable de beaucoup de choses pour ses amis mais la ténacité monte d’un cran quand il s’agit de la famille. Nos enfants, c’est notre chair. On les élève ; on leur transmet des savoirs, des valeurs. On soigne leurs maux. Ils sont le prolongement de nous-mêmes. Je suis un père très protecteur et soucieux ; ce qui est d’ailleurs une vraie faiblesse. C’est parfois difficile à vivre de craindre pour la santé ou le bien-être de ses enfants. Il existe des papas beaucoup plus détendus et tranquilles ! La réaction du juge Altman face à ce qu’il traverse me semble logique. Je ne la trouve pas du tout excessive. C’est aussi pour ça que j’ai pu faire ce film. J’étais en accord avec le personnage.”

“Un effet miroir”
Au final, sans le vouloir, Richard Altman devient un peu comme les personnes qu’il essaye de fuir. “Il y a une sorte d’effet miroir entre les deux clans”, explique-t-il. “Rebecca Riva (la femme de Bruno Riva et la mère du motard décédé, NdlR), au-delà de ses méthodes mafieuses, est une mère de famille qui a un peu la même problématique que le juge Altman. Elle veut sauver l’honneur de son fils. C’est, en quelque sorte, une autre forme de sauvetage. Ils partagent le même but mais n’usent pas des mêmes méthodes.”
Alors que la série n’a pas encore été diffusée en France, on apprend que, comme son homologue israélienne, celle-ci pourrait connaître une deuxième saison.