"C'est dans la tête": une mini-série de podcasts intimistes sur les maladies mentales
"C’est dans la tête", une série de podcasts à découvrir sur La Première.
- Publié le 29-04-2021 à 15h59
- Mis à jour le 02-05-2021 à 17h08
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La Première a décidé de lancer C’est dans la tête, une série de podcasts créée pour mieux rencontrer les personnes qui souffrent d’une maladie mentale. Ces six épisodes sont à écouter sur la plateforme Auvio ou dans les podcasts de La Première.
À chaque épisode, la parole est donnée majoritairement aux patients. Des spécialistes viennent, ensuite, nuancer ou commenter leurs propos. Pour chaque pathologie, un témoignage sur la souffrance vécue, les difficultés de vie et les possibilités de résilience aussi.
Stress post-traumatique, schizophrénie, dépression, addictions et dépendances, trouble anxieux, bipolarité, ces pathologies font peur. Et ceux qui en souffrent, aussi. Ces capsules de sept minutes environ réalisées par Marie Van Cutsem et Jonathan Rémy relaient avec délicatesse, nuance et sans pathos, la parole confiée dans la clinique de la Forêt de Soignes dirigée par le psychiatre Pierre Schepens.
En finir avec le "c’est dans ta tête !"
"Ces émissions sont extrêmement importantes pour montrer en fait que le fameux ‘c’est dans la tête’, c’est dans la tête de tout le monde. Et souffrir d’un trouble mental, ce n’est pas une tare et ça peut toucher tout le monde. Il n’y a pas ‘les autres’ qui sont des fous et les gens en bonne santé", défend Pierre Schepens.
La crise sanitaire, les confinements, le climat de peur font apparaître de "nouveaux patients" dans sa clinique. Des gens qui n’avaient aucun problème viennent désormais consulter parce qu’ils n’en peuvent plus, parce qu’ils ne sont pas bien. "Ce qui renvoie à une image que Freud avait à l’époque, explique le psychiatre, reprenant la comparaison freudienne avec la structure d’un cristal. Quand on voit un cristal, ça a l’air informe. Et quand il se casse, on voit vraiment sa structure."
Autrement dit, quand les gens sont confrontés à des événements de vie difficile, alors la manière dont ils "fonctionnent" apparaît. "On sait que certaines personnes, et ce n’est pas toujours celles qu’on croit, ont plus de capacité de résilience que d’autres. À ce moment-là, c’est important de se faire aider, non pas pour rentrer dans la catégorie ‘des autres’, c’est-à-dire ‘les malades mentaux’, mais pour sortir de la détresse dans laquelle on se trouve" explique le psychiatre.
Selon l’OMS, une personne sur quatre souffre de troubles mentaux. "Environ 450 millions souffrent actuellement de ces pathologies, ce qui place les troubles mentaux dans les causes principales de morbidité et d’incapacité à l’échelle mondiale. Et près des deux tiers des personnes que l’on sait souffrir d’une pathologie mentale, ne vont jamais se faire soigner auprès d’un professionnel de la santé", affirme l’Organisation mondiale de la Santé.