Les commentateurs de la RTBF critiqués : Benoît Delhauteur, chef des Sports, réagit
Erreurs factuelles, commentaires mous du genou, vannes à deux balles… Certains téléspectateurs n’ont pas été tendres avec l’équipe de l’Euro de Reyers.
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Publié le 15-06-2021 à 11h45 - Mis à jour le 25-06-2021 à 13h40
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L’Euro de football a démarré en fanfare pour les Diables victorieux de la Russie. Mais aussi pour la RTBF. Samedi, la diffusion du match des hommes de Roberto Martinez a attiré plus de 1,3 million de téléspectateurs selon le Cim. Et 1,7 million sur Één, du côté flamand. C’est au total un million de moins que pour la demi-finale de la Coupe du monde 2018 face à la France, mais cela reste une excellente audience pour une entame de tournoi.
Pourtant, sur les réseaux sociaux, le service public n’a pas été épargné. En cause, les commentaires des matchs et des erreurs qui ne passent pas aux yeux des téléspectateurs : "Belle floche du commentateur de Pays-Bas-Ukraine. Il présente William Alexander comme étant le prince héritier alors qu’il est roi…", "SVP, changez le commentateur. Le gars, ça se voit qu’il n’est jamais monté sur un terrain", "Au secours. Thierry Luthers, continuez dans le Grand Cactus, occupez-vous des tombes mais, s’il vous plaît, arrêtez de commenter le foot", "Les commentateurs à deux balles. Mieux vaut regarder sur Bein Sport ou les chaînes françaises, au risque de finir avec un mal de crâne". D’autres ont également pointé le fait qu’un joueur était cité comme étant sur le terrain alors qu’il était sur le banc pendant une des rencontres.
Contacté, Benoît Delhauteur, le successeur de Michel Lecomte, à la tête des Sports à la RTBF, a réagi à ces critiques. "Il faut relativiser. Ceux qui râlent, ce sont ceux qui font du bruit sur les réseaux sociaux. Chacun a son avis et le droit de l’exprimer. On ne peut pas plaire à tout le monde. Moi, je suis satisfait de la qualité des commentaires." Il souligne notamment la manière avec laquelle Hervé Gilbert s’est comporté lors du match Danemark-Finlande de samedi et ce qui est arrivé à Christian Eriksen, victime d’une crise cardiaque pendant la rencontre. "C’était remarquable de dignité et de sobriété. Nous étions dans cette mission qui est celle de la RTBF, à savoir d’informer sans en rajouter. Idem pour la reprise d’antenne par Benjamin Deceuninck et son équipe. C’était informatif, digne et sobre. Ça montre que la RTBF est à la hauteur de l’événement. Commenter des événements comme ceux-là, c’est extrêmement difficile. Hervé Gilbert a montré que nous avons l’expérience pour répondre à ce défi avec le ton juste."
Benoît Delhauteur ne nie pas que l’une ou l’autre erreur a pu être commise, "comme il peut toujours y en avoir". Mais ce ne sont pour lui que "des petits bémols par rapport à l’ensemble". Et il ajoute un élément important. Lors de la phase de groupe de cet Euro, en raison des restrictions pour les voyages et les quarantaines imposées, tous les commentaires des rencontres se font depuis Reyers, ce qui rend l’exercice évidemment plus difficile. Seule l’équipe qui suit les Diables est toujours sur place.
À la présentation des émissions en studio, Benjamin Deceuninck n’a pas été épargné : "Rendez-nous Michel Lecomte. Benjamin, il est bien gentil mais il est chiant avec ses vannes à deux balles toutes les deux secondes." "Et tant qu’on y est, ajoute ce téléspectateur manifestement fort peu satisfait, rendez-nous Rodrigo au commentaire des matchs, ça devient du nawak !" Voilà qui a peut-être fait "sourire" Rodrigo Beenkens qui samedi postait sur Twitter ce message dans lequel pointe une certaine amertume : "Ce sentiment étrange de regarder le début d’un grand tournoi de football de son fauteuil. #pourlapremièrefoisdepuis1988." "Je suis très content de la qualité du commentaire de Vincent Langendries", répond Benoît Delhauteur. "Il y a de l’expertise, il connaît l’équipe des Diables sur le bout des doigts et il y a de la vie. Et le duo avec Philippe Albert fonctionne vraiment bien. Quelque chose s’est installé et ça monte en puissance. Comme les Diables, ce duo va encore grandir durant le tournoi. Il y a une marge de progression."
En résumé, le chef des sports de la RTBF accorde toute sa confiance à son équipe.