"L'homme et la nature, un nouveau départ" : comment restaurer notre planète avec Cécile de France
Cécile de France raconte l’extraordinaire résilience de la nature. À voir sur Arte.tv.
Publié le 17-01-2022 à 08h00
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Par sa présence, Cécile de France participe à célébrer le pouvoir de guérison de la nature. Dans Un monde plus grand, adapté du livre de Corine Sombrun, l'actrice incarnait avec conviction ses mystères. Dans ce documentaire britannique en trois volets, L'Homme et la nature, un nouveau départ , sa voix fervente et tranquille témoigne aussi de ses forces d'autoguérison.
La voie de l’espérance
Chercheurs, militants, habitants, philanthropes et gouvernements agissent pour régénérer des écosystèmes détériorés partout dans le monde. "Nous sommes à un tournant de notre histoire et nous nous engageons dans une nouvelle voie. La façon dont nous vivons avec la nature va déterminer notre avenir. Un nouveau départ s'annonce pour l'homme et la nature" entonne Cécile de France, à l'amorce de chaque épisode. Dans chacun des trois volets, des solutions éprouvées pour soutenir la régénération des milieux naturels dégradés par les activités humaines sont citées en exemple. La photographie célèbre la nature dans toute sa beauté. Et la musique accompagne cette ode à l'engagement et à l'espérance.
Cycle naturel de la régénération
Cette série démarre sur un épisode mortifère de l’Histoire. En 1946, une bombe atomique est déclenchée sur l’atoll de Bikini, dans l’océan Pacifique. Puis vingt-deux autres essais nucléaires suivent durant douze années. L’une de ces bombes, Castle Bravo, était mille fois plus puissante que celle d’Hiroshima. Cinquante ans plus tard, une expédition scientifique internationale part étudier les récifs. À sa grande surprise, là où les essais nucléaires avaient tout anéanti, coraux, poissons, anémones et tout ce qui existe dans un écosystème sain, ont repris leur place.
Cycle naturel de la régénération
Fort de cet exemple qui démontre la capacité de la nature à se régénérer, le premier épisode s'appuie sur trois autres récits probants. Au début des années 1980, le canal de Panamá s'assèche. Or, le passage de chaque bateau nécessite environ 190 000 mètres cubes d'eau douce. Sans le fleuve Chagres, pas de canal. Son envasement est consécutif à la décision du gouvernement de rendre les terres plus productives. La forêt disparaît au profit des pâturages. À l'arrivée des pluies, le sol nu est lessivé, il remplit rivières et lacs de sédiments, réduisant la quantité d'eau disponible pour le canal. En 1983, une grave sécheresse s'abat sur la région. La fermeture du canal aurait entraîné un "désastre économique". L'affaire devient une question de "sécurité nationale" pour le gouvernement qui, grâce au travail de scientifiques, prend conscience de l'importance des arbres dans le cycle de l'eau. Pour préserver les réserves, il faut protéger la forêt. Cette résolution montre combien la prospérité des hommes est liée à la richesse de la nature.
S’ensuivent deux autres initiatives : la réintroduction au Mozambique de gros mammifères, chassés pendant la guerre civile, et la contribution de populations chinoises à la revégétalisation du plateau de lœss.
"Nous sommes dans l’ère de la nature"
Le deuxième volet, Le Temps de comprendre, considère l'écosystème dans sa globalité avec notamment, la réintroduction des loups de Yellowstone permettant de restaurer l'équilibre écologique dans le parc national. Le troisième volet, L'Ère du changement, avec le témoignage de l'ancien Premier ministre du Bhoutan, permet de prendre conscience de notre capacité à réhabiliter des écosystèmes endommagés à grande échelle. La mobilisation de la jeune génération montre que chaque geste compte et que nous ne sommes pas impuissants. Car, partout où il y a la vie, il y a abondance et guérison.