Maxime Binet dans "Café sans filtre" tous les matins sur LN Radio  : "Un moment court mais super important"

Voici une semaine qu’il a succédé à Martin Buxant pour l’interview de la matinale sur LN Radio et LN24. On a pris un café sans filtre avec Maxime Binet.

Interview : Marc Uytterhaeghe
 Maxime Binet a pris la succession de Martin Buxant dans "Café sans filtre" sur LN Radio.
Maxime Binet a pris la succession de Martin Buxant dans "Café sans filtre" sur LN Radio. ©IPM

La matinale est un enjeu stratégique pour les radios. Que les auditeurs soient sous la douche, devant leur petit-déjeuner ou dans la voiture pour conduire les enfants à l’école, il s’agit de capter leur attention. C’est là aussi où les hommes politiques se pressent pour répondre aux questions d’intervieweurs comme Thomas Gadisseux dans L’invité (La Première, 7 h 45) ou L’invité de Martin Buxant (Bel RTL 7 h 50). Depuis une semaine, Maxime Binet a succédé à ce dernier pour Café sans filtre (LN Radio, 7 h 15). Une semaine après la rentrée, on lui donne la parole. Sans filtre, évidemment.

DOSSIER | Nos baromètres des invité(e)s des matinales radio

Maxime, cela a été facile de se remettre dans le rythme ?

Oui… Bon, ce n’est pas un rythme facile… Je me lève à 3h du matin pour lire les dossiers. Je fais aussi une synthèse de toute l’info qui se trouve dans les journaux avec parfois une réadaptation de ma stratégie, pour enfin aller au boulot pour dix minutes d’interview. C’est un moment court mais superimportant.

L’invité, quand connaissez-vous son nom ?

Je travaille sur deux jours de perspective. Par exemple, le jeudi, je sais qui je vais recevoir le vendredi et je travaille déjà sur celui du lundi. Mais je me donne le luxe de pouvoir changer au dernier moment, jusqu’à tard la veille. Je travaille en synergie totale avec les sites du groupe IPM, que ce soit L’Avenir, La DH ou La Libre.

Quelle est votre priorité pour ce rendez-vous ?

Je souhaite que l’info qui est traitée avec l’invité soit la plus concrète, la plus claire et la plus objective pour l’auditeur, le téléspectateur ou l’internaute. Je ne cherche pas spécialement à faire le scoop mais plutôt à ce qu’on comprenne les enjeux qui se cachent derrière.

Qu’est-ce qui vous démarque des deux autres rendez-vous de La Première et de Bel RTL ?

Je suis plus jeune, donc aussi peut-être plus audacieux (rires). C’est une boutade ! J’ai l’impression que nous sommes en train de mettre en place un nouveau moyen d’informer les gens, à travers la radio, la télé et le web. Les deux autres matinales font beaucoup d’audience, mais nous, via la multidiffusion sur tous les supports, je suis sûr que notre audience digitale est supérieure.

Vous devez pousser vos invités dans leurs derniers retranchements. Ce qui n’est pas facile…

C’est sûr, car ils ont l’habitude de l’exercice. Mais c’est mon job. Et quand quelqu’un dit quelque chose qui n’est pas factuellement vrai, il ne faut pas hésiter à lui dire non. Cela demande une bonne documentation.

Quel est l’invité qui est le plus difficile à interviewer ?

En fait, je rêverais d’interviewer Bart De Wever. En termes de communication, je pense que c’est la personne la plus intelligente du Royaume. Si un jour je réussis à l’avoir dans mon émission, peut-être que je pourrai vous dire si c’est lui l’invité le plus difficile à contrer.

Vous avez un modèle en matière d’intervieweur politique ?

Oui ! J’aime beaucoup Apolline de Malherbe, sur RMC. Elle connaît super bien ses dossiers et je trouve que c’est la meilleure.

La semaine dernière, vous avez reçu quatre hommes et une femme. Selon les statistiques, il n’y a que 30% de femmes invitées lors des matinales radios. Pourquoi ?

C’est vraiment quelque chose à laquelle nous devons faire attention. Pour ma part, je vais comptabiliser par mois et par trimestre. Le problème, c’est qu’en politique, il y a toujours aujourd’hui une majorité d’hommes qui sont à des postes clés. Mais je vais être attentif à cet aspect et tenter de viser la parité, mais ce n’est pas simple.

Une échéance électorale importante se profile à l’horizon en juin 2024. On suppose qu’elle est déjà dans un coin de votre tête…

Bien sûr. L’idée sera de maximiser les synergies avec le groupe IPM et de former un cercle vertueux.

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