Mendelssohn, inspirateur d’un nouveau festival

A la direction artistique du festival, le jeune chef français Arnaud Giroud - également pianiste, altiste, hautboïste, auteur et compositeur - a placé Mendelssohn au cœur de sa programmation, il s’en explique. "En observant ce qui se faisait autour de moi, j’ai constaté que la musique située au tournant du classicisme et du romantisme (en gros : la musique du début du XIXe siècle) était peu représentée. C’est ce qui m’a donné l’idée de fonder un festival. Pourquoi Mendelssohn ? C’est un immense coup de cœur, suscité à la fois par sa musique et par sa personnalité. Mendelssohn était un artiste complet, un homme cultivé, curieux, ouvert au théâtre, à la littérature, à la peinture. C’était une figure ‘européenne’ au sens contemporain du terme, qui n’a pas hésité à bouger - en Italie et en Angleterre, notamment; son grand-père Moses Mendelssohn fut un des grands philosophes du mouvement des Lumières, et lui-même, dans sa double appartenance au judaïsme et au christianisme, était en quête d’universalité."

Le réseau des amis en renfort

Comment monte-t-on concrètement un festival autour d’une personnalité aussi flamboyante que Mendelssohn ? "Je voulais que chaque rendez-vous soit plus qu’un concert, que la musique soit associée au théâtre, aux grandes œuvres scéniques de Mendelssohn, qu’on expose son courrier, ses dessins, ses manuscrits, qu’il ait des rencontres, des tables rondes, etc. Mais il a fallu s’adapter à la réalité… J’ai heureusement pu compter sur deux amis - la pianiste Claire Deniau et le violoncelliste Sylvain Ruffier, qui comme moi, pensent qu’il faut ‘proposer’ et pas simplement ‘attendre’ -, et, ensemble, nous avons fait appel à notre réseau et réuni tout un groupe de jeunes professionnels partageant la même dynamique et le même enthousiasme."

Et Mendelssohn ? "Il est la figure centrale de la programmation, entouré d’autres compositeurs qui lui sont liés, ou qui l’ont inspiré, aussi bien Bach que Mozart, Schubert, Weber ou Beethoven."

SOS à suivre

Outre les concerts de musique de chambre et de lieds, le festival comprendra deux concerts avec orchestre, placé sous la direction d’Arnaud Giroud, avec la pianiste Eliane Reyes en soliste, un luxe… "Le Symphony Orchestra of Students - le SOS - est un orchestre ‘à projet’ où tout le monde accepte de prendre des risques, entendez : de jouer pour rien (ou juste pour les entrées) comme tous les autres musiciens du festival ! Il est constitué de jeunes musiciens diplômés et jouera la Symphonie Ecossaise et le Capriccio brillant de Mendelssohn, ainsi que l’Ouverture Egmont de Beethoven, et le concerto pour piano de Schumann."

--> Conservatoire de Bruxelles, et Mercedes House, du 28 au 30 août. Infos : Bozar Tickets, 02.507.82.00 ou www.fmeurofestival.euou fmeurofestival@gmail.com