Souvenirs d’un 30e Pukkelpop bien fêté
Le festival se terminait dimanche aux petites heures. Bilan.
- Publié le 23-08-2015 à 20h31
- Mis à jour le 24-08-2015 à 10h47
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Dans la nuit de samedi à dimanche, le festival limbourgeois Pukkelpop, 30e du nom, refermait une édition-anniversaire caniculaire et réussie. Presque 200 000 visiteurs cumulés en 3 jours et quelque 250 concerts dispensés. Retour sur les moments forts de ce Pukkel 2015.
Courtney Barnett, la révélation
Une petite rockeuse australienne énervée. Courtney Barnett, les épaules renfrognées, la révélation féminine de l’année. Depuis la sortie de son petit premier, la fifille squatte nos platines de ballades folk romantiques ou de soubresauts électriques. Déliquescence d’un rock répétitif et lancinant, dans lequel on s’enfonce doucement. Manqua peut-être l’étincelle qui n’arriva qu’en fin de set, avec le génial "Pedestrian at Best". Mais Courtney a du chien et un bel avenir devant elle.
The Districts, la confirmation
Quatre gamins élevés au grand air de Pennsylvanie, et un leader fort en gueule et haut en couleurs. Leur premier album presque parfait - "A Flourish and a Spoil" - en a fait l’une des révélations rock de l’année écoulée et leur prestation en Limbourg n’a fait que confirmer tout le bien que déjà l’on pensait. Un set rageur, électrique, énergique, détonant et puissant, avec cette touche de romantisme désintéressé. Des titres imparables aussi, dont ce "4th and Roebling" en forme de montagnes russes, et un enthousiasme encore intact pour cette jolie bande pas encore cramée par les tournées.
Evil Superstars, la résurrection
Active de 1992 à 1998, la formation légendaire emmenée par Mauro Pawlowski reprenait du service samedi soir sur la plaine de Kiewit. Après des débuts brouillons et hésitants, le groupe mené du bout de la guitare d’un fantasque Tim Vanhamel trouva le rythme, offrant un retour lourd, cinglant et électrique. Vivement la suite ?
Goat, la consécration
Notre bal masqué préféré… Celui des Suédois Goat, délicieusement psyché, qui derrière leurs loups firent ce qui nous plaît. À l’AB, leur carnaval tournoyant nous avait scotchés. Entre percussions hypnotiques et incantations chamaniques, le groupe assura en tous points et ne tarda pas à nous entraîner. Loin, très loin… Des glorieuses 70s du rock américain aux rythmiques de l’Afrique, sans jamais lever le pied. Une heure de transe dont on ressortit lessivés, et nos hôtes sur la 1re marche d’un podium dont ils ne furent plus détrônés.
Mentions et déception
Citons pour terminer la petite déception par FFS provoquée, livrant un show aux accents un tantinet datés ; la découverte des Glucks, sorte de White Stripes explosifs du pays ostendais ; et la géniale Christine and the Queens, offrant avec son "Paradis Perdus" la parenthèse la plus intense des trois journées.