Belgian National Orchestra : nouveau récit
Avec « Luxuria » comme thème de saison, l’orchestre nous parle du monde d’aujourd’hui.
- Publié le 04-03-2018 à 11h00
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Avec « Luxuria » comme thème de saison, l’orchestre nous parle du monde d’aujourd’hui.
« Nous ne sommes pas un juke-box, nous avons quelque chose à raconter qui nous concerne tous ! » Depuis son arrivée au poste d’intendant de ce qui s’appelait encore l’Orchestre National de Belgique, en 2016, Hans Waege poursuit une idée centrale : reconnecter le patrimoine symphonique aux préoccupations existentielles – affectives, intellectuelles ou métaphysiques - des citoyens de 2018 et aux grandes questions de notre temps ; en commençant par abandonner la double dénomination de l’orchestre en faveur d’une dénomination unique à vocation internationale (BNO), en engageant un nouveau directeur musical, l’Américain Hugh Wolff, et en donnant du « sens » à chaque programme de concert, quitte à bousculer la sacro-sainte ordonnance « ouverture- concerto – symphonie ».
Le staff de l’orchestre va plus loin cette année en plaçant l’ensemble de la saison sous un thème, dont la citation en latin - « Luxuria » - mêle habilement luxure et luxuriance. « A partir de la face obscure de l’être humain, l’art représente toujours une remontée vers la lumière ». Avec le triptyque de Jérôme Bosch, « Le jardin des délices », en exemple.
« War Requiem » en création
Ainsi s’est construite une programmation - représentant près de 90 concerts - où la création du « War Requiem » d’Annelies Van Parijs (par le BNO et le Collegium Vocale Gent) sera le pivot d’une série de nouveaux programmes symphoniques, menés parfois en collaboration avec d’autres disciplines artistiques (littérature, danse, vidéo) et d’autres producteurs, et, tant que faire se peut, donnés dans les principales salles des trois régions du pays.
Beethoven, Wagner, Britten, Chostakovitch, Stravinski, Ades, Richard Strauss, Messiaen, Schnittke et Glass seront les principaux compositeurs en lice, certains traités conjointement avec l’Orchestre Symphonique de la Monnaie (on ne parle plus – ou pas encore - de « fusion » à ce stade). Outre Hugh Wolff, le directeur musical, l’orchestre accueillera une série d’invités prêts à souscrire à des dramaturgies engagées, tels les chefs Kazushi Ono, Alexander Shelley, Bertrand de Billy, Hartmut Henchen, ou, du côté des solistes, Vilde Frang, Nelson Freire, Herbert Schuch, Elisabeth Kulmann, Lorenzo Gatto ou encore un tandem inattendu : la soprano Hendrickje Van Kerckhove et l’écrivain Eric-Emmanuel Schmitt.
Enfin, un premier accord a été donné par la chancellerie (Didier Reynders) pour « creuser » au sein de la tour Generali (en face de Bozar) de quoi procurer à l’orchestre une vraie belle grande salle de répétition.
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