Salvatore Adamo va enfin devenir Belge
- Publié le 25-10-2018 à 18h01
- Mis à jour le 26-10-2018 à 10h32
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Adamo nous l'a confirmé : il a déposé, il y a 15 jours, sa demande en vue d'obtenir la nationalité belge. Il aurait souhaité annoncer la nouvelle lors du concert événement qui aura lieu mercredi prochain, le 31 ctobre à Bozar, à Bruxelles. Mais la naturalisation ne sera sans doute pas encore effective. Pourquoi ne pas l'voir fait plus tôt? Le veto, explique Adamo, venait de l'Italie qui n'acceptait pas que ses ressortissants disposent de la double nationalité.
Nombreuses sont les notices biographiques sur Internet qui présentent Adamo comme un chanteur belge ou italo-belge. Il est vrai que depuis ses premiers succès au début des années 60, l’interprète de Dolce Paola est associé à la Belgique sur le sol de laquelle il est arrivé à l’âge de 4 ans. Pourtant, c’est bien à Cosimo, en Sicile, qu’il est né le 1er novembre 1943. Et c’est donc avec un passeport italien que, depuis des décennies, il voyage à travers le monde.
Cette Italie chère à son cœur n’oublie pas non plus l’un de ses plus fidèles ambassadeurs. En effet, samedi dernier Salvatore Adamo était à San Remo où il a reçu le prix Luigi Tenco, l’équivalent d’une Victoire de la musique, lors d’une soirée placée sous le thème des migrants et organisée à San Remo.
Invité à se produire à cette occasion, le chanteur a dévoilé un titre inédit, Migrant, qui résonne comme un pied de nez adressé au président du Conseil Matteo Salvini et à son gouvernement ayant adopté des mesures sécuritaires draconiennes pour limiter l’immigration clandestine.
“J’ai osé le pied de nez, déclare-t-il avec modestie. Ce sont des petits défis qu’on se lance à soi-même pour continuer à alimenter l’enthousiasme et à ne pas s’endormir. J’étais tellement ému quand je l’ai chantée que j’ai eu un petit trou de mémoire. La chanson a entraîné une réaction qui m’a bouleversé. Je ne suis pas naïf, je sais qu’on ne peut pas accueillir toute la misère du monde, mais qu’au moins on se penche sur leur cas. Je suis moi-même un migrant ! Mon père a fui la misère et là, ce sont des gens qui fuient la mort.”
Salvatore Adamo n’entend pas prendre position sur l’échiquier politique avec cette chanson composée il y a deux ans. “Je n’ai jamais coloré mes chansons politiquement, insiste-t-il, mon message est humaniste.”