Cain et Abel : un premier meurtre en musique, mais sans théâtre

Nicolas Blanmont
Opéra National de Paris 2019 IL PRIMO OMICIDIO Direction musicale: René Jacobs Mise en scène/Décors/Costumes/Lumières: Romeo Castellucci Collaboration artistique: Silvia Costa Dramaturgie: Piersandra Di Matteo, Christian Longchamp x, Caino: Kristina Hammarström x, Abel: Olivia Vermeulen Eva: Brigitte Christensen Adamo: Thomas Walker (Voce di) Deo: Benno Schachtner (Voce di) Lucifero: Robert Gleadow Choeur d'enfants de l'Opéra national de Paris
Opéra National de Paris 2019 IL PRIMO OMICIDIO Direction musicale: René Jacobs Mise en scène/Décors/Costumes/Lumières: Romeo Castellucci Collaboration artistique: Silvia Costa Dramaturgie: Piersandra Di Matteo, Christian Longchamp x, Caino: Kristina Hammarström x, Abel: Olivia Vermeulen Eva: Brigitte Christensen Adamo: Thomas Walker (Voce di) Deo: Benno Schachtner (Voce di) Lucifero: Robert Gleadow Choeur d'enfants de l'Opéra national de Paris

Débuts de René Jacobs à l’Opéra de Paris avec un Castellucci en mal d’inspiration. L’œil était dans la tombe et regardait Caïn". On connaît l’ultime et terrible phrase de "La conscience", le poème que Victor Hugo consacra dans La Légende des siècles au premier meurtre et, surtout, à l’éternel remords infligé par Dieu à Caïn pour le punir du meurtre de son frère Abel. Un siècle et demi avant Victor Hugo, en 1707 à Venise, Alessandro Scarlatti avait déjà consacré à ce Primo omicidio un oratorio, composé sur un livret d’Antonio Ottoboni - père du fameux cardinal Ottoboni qui allait d’ailleurs en organiser les représentations à Rome. Oratorio à six voix, étant respectivement celles d’Adam, Eve, Cain, Abel, Dieu et Lucifer, doté d’une superbe musique tour à tour bouleversante - tout particulièrement les airs d’Eve en mère éplorée - et imagée - les déferlements d’onomatopées d’instruments et de percussions qui accompagnent le moment du meurtre.

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