"Anna Bolena": quand Mazzonis rencontre Holbein

Nicolas Blanmont
"Anna Bolena": quand Mazzonis rencontre Holbein

Le patron de l’ORW dans une lecture historique de l’"Anna Bolena" de Donizetti.Stefano Mazzonis ne chôme pas en ce début d’année. Alors qu’il prépare à Liège une nouvelle production d’Aida, à l’affiche dès le 26 février, le directeur de l’Opéra de Wallonie signe également à Lausanne une Anna Bolena de Donizetti qui viendra chez nous en avril. Si le chef-d’œuvre de Verdi est souvent à l’affiche, il n’en va pas de même du premier des trois opéras consacrés par Donizetti aux Reines Tudor (il y aura encore Maria Stuarda, le plus souvent joué aujourd’hui, et Roberto Devereux). Composé sur un livret du prolifique Felice Romani, l’opéra est pourtant éminemment dramatique et parlant, puisqu’on y voit le puissant Henry VIII (une basse) pousser sa deuxième épouse Anne Boleyn (soprano) à l’adultère avec un de ses anciens amants, Lord Percy (ténor, évidemment), le tout pour pouvoir épouser en troisièmes noces Jane Seymour (mezzo-soprano), dame de compagnie d’Anne torturée entre son amour pour le Roi (ou son attirance pour le pouvoir ?) et sa fidélité à la Reine. On y ajoute Lord Rochefort, le frère incestueux d’Anne (basse lui aussi), Smeton, un page façon Cherubino amoureux de sa maîtresse (contralto).

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