Weezer, l’art d’entretenir le mythe pendant vingt-cinq ans

Weezer, l’art d’entretenir le mythe pendant vingt-cinq ans

Le groupe californien revient tout en noir avec un treizième album.
L’année 1994 restera toujours une période charnière pour les fanatiques de guitare électrique. En se suicidant à coup de shotgun, Kurt Cobain emporte avec lui une bonne partie de la vague grunge, Oasis et Blur propulsent le brit rock au sommet, et le pop punk déferle sur les ondes du monde entier avec les cartons des amuseurs californiens calibrés pour MTV que sont Green Day et autre Offspring. Débarque alors un ovni. Un mois après la fin brutale de Nirvana, Weezer sort un premier album éponyme. Un chef-d’œuvre du genre, rebaptisé le Blue album par les fans du quatuor de Los Angeles, en référence à la couleur de sa pochette.
L’heure est aux gros riffs et Weezer ne fait pas exception à la règle, mais le groupe apporte quelque chose de neuf. Il allie le gros son de rigueur à un sens inné de la mélodie, un univers pince-sans-rire et ultra référencé à la culture pop américaine qu’il prend un malin plaisir à parodier (le clip mythique de Buddy Holly dans le décorum de la série Happy Days par exemple) et des textes désabusés, nettement plus subtils que ce que l’on retrouve par ailleurs dans le genre.

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