Les Festivals de Wallonie, sur le thème des "racines"
- Publié le 23-04-2019 à 08h20
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Savoir d’où l’on vient pour comprendre où l’on va. En tournée dès samedi.Passés au pluriel depuis l’arrivée d’Isabelle Bodson à leur tête, en 2016, les Festivals de Wallonie connaissent cette année de nouveaux développements, dans le temps et l’espace, avec une grande nouveauté : l’extension du concept Festival Musiq’3, réservé jusqu’ici à Bruxelles (Flagey), à la province du Brabant wallon. Alors que Bruxelles signe l’arrivée de l’été (avec 50 concerts, du 28 au 30 juin), le Brabant wallon signera très précisément l’arrivée de l’automne (avec 16 concerts, du 21 septembre au 6 octobre). D’un côté comme de l’autre, les festivités seront adossées à Musiq’3, qui annoncera, commentera et retransmettra la plupart des concerts. L’idée étant, pour le Brabant wallon - dont le territoire s’étend sur 80 km de large, de Tubize à Jodoigne -, d’aller à la rencontre de nouveaux publics, non bruxellois et non urbains, tout en mettant à l’honneur les académies ainsi que les nombreux artistes (et non des moindres) installés dans le coin. Mot d’ordre (sic) des organisateurs : la diversité ! "Du classique qui rencontre la pop ou l’électro, le cirque, le jazz ou la musique traditionnelle." De fait, la programmation traduit des choix prometteurs, avec Céline Scheen dans des airs de Zumba, mais, plus tard, dans le Stabat Mater de Pergolèse, le Vision String Quartet dans L’avenir du quatuor, Romain Dayez au croisement du chant grégorien et de l’électro, Patrick Leterme à la tête de Candide (nom de son orchestre et titre de l’opéra de Bernstein…), avec encore l’Ensemble Jupiter, fondé par Thomas Dunford, l’incroyable marimbiste russe Vassilena Serafimova, ou le pianiste Luis Fernando Perez.
Ode à la diversité, au voyage…
Quant à ces "racines" qui forment le thème du festival, elles font allusion aux situations où l’on doit les intérioriser sous peine de les perdre : le voyage, l’exil, le changement, l’innovation. Elles impliquent le respect de l’autre : celui qui arrive, celui chez qui l’on arrive. Situation vécue par ceux qui sont condamnés à quitter leur pays et à se lancer sur les routes, mais également situation propre aux artistes de tous les temps. Haendel, Vivaldi, Locatelli, Stravinski, Dvorak (par exemple) firent partie des voyageurs, Bach fut plutôt sédentaire mais représente nos racines à tous… Tout le monde s’y retrouve.
Au sein d’une programmation variée et touffue, notons deux productions propres destinées aux familles (à partir de 9 ans) : Candide de Bernstein, déjà cité plus haut, et bénéficiant d’une magnifique distribution, et Fanny et Felix, le nouveau spectacle du Quatuor Alfama et de la comédienne Ariane Rousseau, sur un texte original de Michel Debrocq, notre ex-confrère du Soir et de Musiq’3, dans la mise en scène de Jean-Baptiste Delcourt (création le 29 juin au Marni, dans le cadre du festival Musiq’3).
Les hérauts des festivals
Enfin, comme l’an dernier, les Festivals de Wallonie partent sur les routes du sud du pays pour annoncer la bonne nouvelle : à partir de ce samedi 27 avril et jusqu’au dimanche 2 juin, ils investiront une série de lieux originaux, en Luxembourg (Ethe et Lamorteau), à Charleroi (Rockerill), à Mons (Mondaneum), à Quaregnon (Maison de la Culture), à Lathuy (Atelier Jean-Luc Wolfs), à Jodoigne (Chapelle Notre-Dame du Marché), au Château de Jehay, etc. pour des concerts originaux, de format court, donnés par près de cinquante artistes "ambassadeurs", tels le Sphere Trio et Sarah Defrise, les Scherzi Musicali, Bernard Fouccroulle et sa fille Alice, ou Steve Houben.
Infos : www.lesfestivalsdewallonie.be ou 081/73.37.81