La vie rêvée d’Angèle est devenue réalité

2020 démarre sur les chapeaux de roues pour Angèle. Son disque Brol est devenu le quatrième album depuis 1995 à franchir le cap des vingt semaines à la place de n° 1 en Belgique. Seuls D’eux de Céline Dion, la B.O. de la comédie musicale Notre-Dame de Paris et Racine carrée de Stromae ont fait mieux. Le New York Times ne s’était pas trompé en mai dernier lorsqu’il faisait figurer la jeune Bruxelloise parmi les quinze chanteurs européens à suivre absolument, au même titre que la française Aya Nakamura.

Angèle a été omniprésente sur tous les fronts, dont certains où on ne l’attendait pas. Quelle ne fut pas la surprise générale de la voir ouvrir le Festival de Cannes en rendant en chanson hommage à la réalisatrice Agnès Varda (née à Ixelles) et au compositeur Michel Legrand. Autre apparition inattendue, au cinéma cette fois, où elle prête sa voix à la poupée Gabby-Gabby dans Toy Story 4.

Rien de tout cela n’est cependant comparable à la déferlante Angèle qui a tout balayé sur son passage - ou presque - tant en Belgique qu’en France. Avec plus d’une cinquantaine de concerts donnés et une présence à l’affiche d’une quinzaine de festivals (rien qu’en France) cet été, elle était incontournable. Ses prestations à Forest National le 25 mai et au Palais 12 le 19 novembre dernier (elle y sera aussi le 2 février prochain) sont dans les mémoires, mais c’est surtout son prénom en lettres rouges affiché sur la façade de l’Olympia qui a marqué les esprits. Elle s’y est produite à deux reprises en faisant salle comble. "On mesure la chance que l’on a d’avoir des enfants qui nous procurent quelque chose que peu de parents peuvent vivre, confiait Marka à La DH au lendemain de la première d’entre elles. Nous sommes très contents de ce qui arrive à nos enfants. Nous sommes conscients que c’est extraordinaire, d’autant plus que les deux réussissent en même temps. Moi, j’ai touché les étoiles, mais eux sont parmi les étoiles."

Comme un Stade de France

Il y a aussi eu les quatre concerts au Zénith, toujours à Paris, donnés à guichets fermés. Et l’apothéose est à venir. En février, ce ne sont pas deux concerts à l’AccorHotels Arena (ex-Bercy) à Paris qui attendent Angèle, ce qui était le plan initialement prévu, mais quatre ! Soit un potentiel de plus de 80 000 spectateurs, ce qui équivaut au… Stade de France ! Les 18, 19 et 20 février sont d’ores et déjà sold out, il ne reste des places que pour le 21, qui sera la dernière date du "Brol Tour"… "C’est énorme. Je ne sais pas quoi dire de plus, je suis moi-même en état de maxi-choc, je ne savais pas que c’était possible de réaliser autant de rêves", a-t-elle commenté sur Instagram.

À tout cela s’ajoutent deux concerts donnés outre-Atlantique. "J’avais vraiment un rêve, c’était de jouer à New York", a-t-elle raconté à Brut. C’est désormais chose faite, puisqu’elle s’y est produite le mois dernier, ainsi qu’à Montréal. De quoi terminer l’année en toute beauté.

15 trophées en un an

Sans compter les disques d’or, de platine ou de diamant, Angèle a également fait main basse sur au moins 15 récompenses depuis la sortie de Brol en octobre 2018. Dès le mois qui a suivi, elle s’était vue remettre trois Red Bull Elektropedia Awards (Artiste de l’année, Meilleure chanson et Révélation de l’année), tandis qu’en 2019, elle a remporté les catégories Meilleur concert et Meilleur clip vidéo pour "Balance ton quoi".

En janvier 2019, nommée à dix reprises lors des D6bels Music Awards, elle est aussi repartie avec trois trophées : Album de l’année, Artiste féminine de l’année et Meilleure chanson française. Et ce sont encore trois récompenses qui l’ont honorée lors des Music Industry Awards décernés en Flandre : Révélation de l’année, Meilleur travail artistique et Meilleure artiste féminine.

La France aussi a succombé au charme et au talent de la jeune Belge qui a triomphé lors des Victoires de la musique en s’adjugeant l’album révélation de l’année et le meilleur clip pour "Tout oublier". Même moisson en novembre dernier lors des NRJ Music Awards où elle s’est vue décerner le titre d’artiste féminine de l’année et "Tout oublier" a été désignée chanson francophone de l’année.