Découvrir une Sibérie rêvée à Bruxelles
Jean Baptiste Soulard interprète la Sibérie de Sylvain Tesson.
Publié le 30-09-2021 à 10h10
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C'est en découvrant le récit autobiographique de Sylvain Tesson, Dans les forêts de Sibérie (Gallimard 2011), que le musicien Jean Baptiste Soulard a lui aussi rêvé d'un ailleurs, d'une aventure artistique avec un grand A.
Dans ce livre, l'écrivain français Sylvain Tesson (Paris, 1972) relate son voyage de plusieurs mois passé en ermite dans le grand froid sibérien, au bord du lac Baïkal. Récompensé du prix Médicis en 2011, Dans les forêts de Sibérie apparaît comme le journal intime de Sylvain Tesson. Pour l'écrivain voyageur, fuir le monde numérisé semblait vital pour se réapproprier l'espace et le temps.
Inspiré, Jean-Baptiste Soulard embarque pour un aller-simple vers une Sibérie fantasmée, avec son album et spectacle Le silence et l'eau. Se faisant le pendant scénique d'un album sorti en mars dernier, Le silence et l'eau est une exploration poétique, une ode au calme, où la musique est folk, simple, avec deux instruments tout au plus. "Juste l'essentiel, la décroissance jusque dans la mise en son", explique Jean-Baptiste Soulard.
Pour la première fois en Belgique et dans le cadre du festival FrancoFaune, le musicien transformera le 1er octobre prochain le 140 à Bruxelles en isba (petite maison de bois des paysans russes). La version scénique de l'album Le Silence et l'eau comprendra aussi quelques chansons inédites.
Sur scène, aux côtés de l'artiste, on retrouvera Lisa Robert, ex-danseuse pour Philippe Découflé. Une scénographie dans laquelle la danse vient directement faire écho aux sensations suggérées par la délicate musique de Jean-Baptiste Soulard, et aux mots de Sylvain Tesson. "Dans ce spectacle, il faut un corps en mouvement. La danse. Un corps qui s'harmonise, ou qui lutte. Un corps sous tension, ou un corps apaisé. La vraie destination : c'est soi-même, se retrouver en tant qu'être humain, dans ce qu'il y a de plus profond et sublime. Retrouver l'état sauvage pour renouer avec ce qui nous rend vivant" défend le musicien.
Le silence et l’eau s’annonce comme un spectacle hybride mêlant littérature, voyage, musique et danse.
- Vendredi 1er octobre à 20h, au 140 à Bruxelles. Entre 5 et 18 euros