Un démarrage tardif puis une série de succès: le Grand Jojo, c'est 50 ans au service de la fête
Il a signé des dizaines de titres qui ont fait chanter et danser parfois la planète entière.
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Publié le 01-12-2021 à 06h57 - Mis à jour le 02-12-2021 à 06h37
Si elle existait, la Légion d’honneur d’ambianceur reviendrait immanquablement au Grand Jojo. Il n’en serait pas chevalier ou officier mais commandeur, le grade le plus élevé. Voire grand-croix, la dignité la plus élevée de l’ordre. Parce que des ambiances, il en a mises depuis qu’il s’est mis à la chanson.
C’est pourtant sur le tard qu’il a empoigné le micro, après avoir commencé dans la pub et la BD comme dessinateur, puis avoir été étalagiste dans un magasin d’électroménager. Ses connaissances en jazz lui ont ouvert les portes du rayon des disques du genre, puis celles de la société qui gère les juke-box Würlitzer en Belgique. Une aubaine pour ce féru de musique et collectionneur de disques.
Son premier 45 tours, il l’a sorti à l’âge de 32 ans. Le titre en dit long sur ses intentions : "Folle ambiance 1". Et en face B, "Folle ambiance 2". Suivront "Antoinette" l’année d’après et surtout "Daring !" également en 1969. La fête, le football… Tout le Grand jojo est déjà résumé sur ces trois premières sorties.
Le premier vrai succès suit en 1971 avec "Je suis un Don Juan". Ça ne rigole plus - façon de parler - puisque Lange Jojo comme il s’appelle en flamand est désormais signé chez Vogue, la maison de disques de Johnny Hallyday. Mais aussi d’Antoine, de Jean-Jacques Debout, des Charlots, de Jacques Dutronc, de Françoise Hardy et de Lou Deprijck un peu plus tard.. Une maison fondée dans les années 40 par… trois passionnés de jazz, on y revient toujours. Sidney Bechet, Django Reinhardt et Dizzy Gillepsie y ont été hébergés en leur temps.
Dans les années 70, il enchaîne les classiques que sont devenus "Le tango du Congo" (1972), "Il dansait le french can can" (1973), "Victor le footballiste" (1974). Sans oublier les hymnes : "On a soif" (1979), "Jules César" (1982), "Sergent Flagada" (1983), "Anderlecht champion" (1985) et son triomphe absolu, "E Viva Mexico", la bande-son de l’épopée des Diables Rouges au Mexique devenu depuis un standard dans tous les stades de la planète. Son "Olé olé olé", c’est sa fierté absolue. Et ce n’est pas demain la veille qu’il ne sera plus repris en chœur par les supporters. Le Grand Jojo est toujours bien vivant dans nos coeurs, qu’on se le dise.