Les Rolling Stones, 60 ans de légende: retour sur le plus phénoménal des groupes de rock

Les Stones débarquent à Bruxelles ce 11 juillet pour leur concert au Stade Roi Baudouin. Il y a 60 ans quasiment jour pour jour, le 12 juillet 1962, ils montaient sur scène pour la première fois. Retour sur le plus phénoménal des groupes de rock.

Frank Rousseau et Charles Van Dievort
Les Rolling Stones en concert à la U Arena de Nanterre
©Photo News

Ce lundi 11 juillet, l’ambiance s’annonce torride dans et autour du Stade Roi Baudouin de Bruxelles avec la venue des Rolling Stones dans le cadre de leur tournée Sixty qui célèbre leurs soixante ans d’existence. Cerise sur le gâteau, cette date bruxelloise intervient quasiment jour pour jour six décennies après leur tout premier concert. C’était le 12 juillet 1962, à Londres, au Marquee Jazz Club (une salle aujourd’hui disparue).

Ce sera la 13e fois que Mick Jagger, Keith Richards et consorts se produisent chez nous. La première, c’était aux Halles de Schaerbeek, en 1966. Deux ans auparavant, ils étaient pourtant venus en Belgique. C’était le 18 octobre, un dimanche. Ils avaient donné une conférence de presse au sommet de la Tour Martini qui dominait alors la place Rogier d’où ils devaient jeter des disques et des photos accrochés à des parachutes. Ils avaient aussi enregistré une émission pour la télévision flamande sous les projecteurs du Théâtre américain.

De retour sur nos terres en 1973, ils ont donné deux concerts. Le premier au Palais des Sports d’Anvers le 15 octobre, le second deux jours plus tard, à Forest National. Personne n’a oublié qu’à cette époque, les Stones, en froid avec les autorités françaises, en particulier Keith Richards qui a quelques soucis avec la justice, ne pouvaient pas se produire chez nos voisins. Une matinée avait été réservée pour le public français acheminé par car depuis l’Hexagone ! Après 4 concerts donnés à Forest National, c’est ensuite la plaine de Werchter qui les a accueillis à 6 reprises avant le stade Roi Baudouin ce lundi.

Oublions un instant les critiques qui ont accompagné l'annonce de la venue des Stones en Belgique cet été avec des prix jugés prohibitifs par beaucoup (199 euros minimum la place au moment de leur mise en vente !). Concentrons-nous sur ce monument de la musique qu'est le groupe britannique. Désormais à trois après le départ de Bill Wyman (il y a longtemps) et le décès de Charlie Watts l'an dernier, les Stones affichent ensemble 231 ans au compteur. Depuis 1964 et l'album The Rolling Stones, ils en ont publié 23. Et même 25 si l'on prend en compte leur discographie américaine. Total des ventes cumulées : plus de 200 millions d'exemplaires ! Parmi ceux-ci, une poignée de disques légendaires : Beggars Banquet (1968), Let It Bleed (1969), Stick Fingers et sa sulfureuse pochette signée Andy Warhol en 1971 et Exile On Main Street l'année suivante. Le dernier en date remonte à 2016, Blue and Lonesome, composé de reprises de standards du blues. Il faut remonter à 2005 pour trouver la trace de compositions originales gravées sur support physique : A Bigger Bang.

On ne compte plus le nombre de concerts donnés, ni les foules devant lesquelles ils se sont produits. Le 5 juillet 1969, une foule estimée entre 250 000 et 500 000 se rue pour les voir à Hyde Parck à Londres. L’estimation la plus grande dépasse la taille du public qui se rendra au célèbre festival de Woodstock un peu plus tard. Le 18 février 2006, sur la plage de Copacabana, ils sont plus de 1,5 million à faire un triomphe au quatuor britannique. À l’époque, aucun artiste de rock n’avait jamais rassemblé autant de monde pour un concert.

L’an dernier, à l’occasion de leur tournée nord-américaine No Filter, ils ont encore fait exploser les compteurs. Chacun de leur concert leur rapportait plus de 10 millions de dollars, 100 pourcents des tickets ayant été vendus. Du jamais vu. Quant à leur tournée la plus lucrative, elle remonte à 2005-2007. Le Bigger Bang Tour leur a permis d’engranger 558,3 millions de dollars. Seuls Ed Sheeran, U2 et Guns N’Rose ont fait mieux !

Et dire que tout est parti du quai d'une gare… "Keith et moi sommes nés dans le même hôpital et on se fréquentait depuis la maternelle et l'école primaire. De l'âge de sept à onze ans pour être précis. Nous n'étions pas les meilleurs amis du monde, loin de là, mais nous nous entendions bien, explique Mick Jagger. Une rue nous séparait Keith et moi. Nous étions voisins et nos mères respectives se connaissaient. Puis Keith et sa famille ont déménagé. Un jour, on s'est croisé sur un quai de gare. J'avais sous le bras des disques de rythme&Blues. Des albums que je chérissais comme la prunelle de mes yeux car ils étaient introuvables en Grande Bretagne ! En attendant le train, Keith et moi avons donc parlé musique. Nous étions intarissables. C'est comme ça que sont nés les Stones, sur un quai de gare !"

Le 12 juillet 1962, les Rolling Stones ont donné leur premier concert. Mick Jagger, Keith Richards, Elmo Lewis (guitare), Dick Taylor, Brian Jones et Ian Stewart décrochent cette date grâce à Alexis Korner, leader de Blues Incorporated, qui assure tous les jeudis une résidence au Marquee Jazz Club mais qui préfère ce soir-là jouer dans l'émission Jazz Club de la BBC. La petite histoire ne dit pas si Tony Chapman officie à la batterie ou si Mick Ivory (futur batteur des Kinks) a pris sa place comme l'affirme Keith Richards dans ses mémoires Life (2010). Sur les flyers annonçant le concert, les Anglais se font appeler Mick Jagger and The Rolling Stones.

À leurs débuts, les Stones n'avaient pas bonne réputation. En 1963, avec leurs cheveux longs, ils étaient considérés comme une provocation dans les familles et les milieux conservateurs/traditionalistes. Pour se moquer (gentiment) de ses détracteurs, le groupe a passé à Noël l'annonce suivante dans le journal : "Meilleurs vœux pour toutes les coiffeuses et tous les coiffeurs qui meurent de faim et leurs familles". Un an plus tard, c'est le célèbre animateur américain Ed Sullivan qui bannit les Stones de son émission. Sous la pression des fans, la prestation du groupe est finalement maintenue. Trois ans s'écoulent et pour leur retour aux États-Unis, Mick Jagger a été contraint de changer les paroles de "Let's Spend the Night Together" en "Let's spend some time together". Cela ne signifie pas vraiment la même chose, mais bon, ce petit changement sémantique aura au moins évité aux Stones de se faire boycotter !

Les familles et la télévision ne sont pas les seuls à ne pas voir d’un bon œil les remuants Britanniques. Lors de leur tournée américaine de juin/juillet 1966, quatorze hôtels refuseront d’accueillir les Rolling Stones à New York. La raison ? La difficulté à contenir les fans qui, dans une grande majorité, se seraient bien vus dans le lit des Stones. Il faut dire qu’il y avait de quoi donner des idées aux jeunes filles en fleurs. Pendant la tournée Tour of Americas’75, le groupe jouait sur scène accompagné d’un pénis géant. Ils lui avaient même donné le surnom de "grand-père fatigué".

Les Stones n'ont pas non plus connu que le succès. Toujours dans les années 60, ils ont pris un bide à San Antonio, aux Texas, où ils ne s'attendaient certainement pas à un accueil si… primaire. Ou peut-être devrait-on dire, si primate… Le groupe est en effet monté sur scène après que des singes entraînés ont exécuté toutes sortes de choses qui ont emballé la foule. La transition artistique ne passera pas du tout. En voyant débarquer ce que la presse décrira comme étant des "types aux jambes fluettes chantant bizarrement", les Stones, hués par le public sont poussés vers la sortie. Maudits singes savants dont personne n'a retenu le nom depuis.

Des as du marketing

À la charnière des années 60 et 70, les Rolling Stones n'en mènent pas large. Brian Jones perd les pédales, les problèmes de drogue et avec le fisc britannique se multiplient et le drame d'Altamont (4 morts dont une femme poignardée sous les yeux du groupe pendant son concert) vient ternir leur image. Comble du comble, malgré d'incessantes tournées à guichets fermés et des ventes au top, les Stones sont sans le sou. En quittant leur maison de disques Decca en 1970, ils perdent aussi leur catalogue de chansons. Leur manager, Allen Klein, le même qui a précipité la fin des Beatles, s'est arrogé leurs enregistrements originaux et les droits d'édition au profit de sa propre société. Blacklistés, au bord du gouffre, sans manager ni maison de disques, les Stones font leur révolution et révolutionnent le business de la musique pour ne pas sombrer. Comme les Beatles, ils créent leur propre société et accordent au plus offrant l'exclusivité de leurs droits de distribution à venir. Ils inversent aussi le marché. Avec "Brown Sugar", ils inaugurent le 45 tours qui sert de teaser un mois avant la sortie de l'album. Une stratégie toujours en vigueur aujourd'hui ! Parce qu'ils gagnaient plus sur les ventes de 33 tours que sur les singles. Ils inventent aussi le sur-mesure après avoir constaté que les préférences des Américains et celles de Britanniques ne sont pas les mêmes. Les deux plus grands marchés du disque de l'époque seront donc désormais alimentés avec des titres différents "tailor made". Même les setlistes des concerts seront adaptées en fonction. Ils se dotent du premier studio mobile de l'histoire. Un camion, vert, qui leur permet d'échapper aux grands studios d'enregistrement sous la coupe des maisons de disques. De nombreux artistes profiteront de ce camion pas comme les autres.

Histoire de renflouer leurs caisses, ils organisent une tournée des villes européennes généralement délaissées. Carton plein.

Enfin, outre le fait qu'ils demandent à Andy Warhol de concevoir la pochette de leur nouvel album Sticky Fingers, ils se font faire un logo : la fameuse langue qui les suit partout. Il est inspiré par la déesse hindoue Kali, déesse de la préservation, de la transformation et de la destruction, que l'on représente généralement tirant la langue. Il a été conçu par John Pasche, 21 ans à l'époque et étudiant du Royal College of Art de Londres. Il a touché 50 livres sterling, une misère pour avoir imaginé et conçu l'un des symboles les plus marquants du marketing…

Le 12 décembre 2003, Jagger reçoit l’honneur ultime pour un Britannique : le Prince de Galles le fait chevalier. Le mot “Sir” est désormais accolé à son nom.
Le 12 décembre 2003, Jagger reçoit l’honneur ultime pour un Britannique : le Prince de Galles le fait chevalier. Le mot “Sir” est désormais accolé à son nom. ©AP

Si Sir Mick m’était compté

Figure emblématique des Rolling Stones et leader du groupe depuis la mise à l’écart puis la disparition de Brian Jones en 1969, Mick Jagger est aujourd’hui bien plus qu’une rock star.

Bien moins fantasque qu’un Keith Richards qui sniffe les cendres de son père et grimpe aux cocotiers à l’âge de la maison de retraite, Mick Jagger donne aujourd’hui l’image d’un gentleman bien propre sur lui et rangé. C’est mal connaître le bondissant (un peu moins désormais…) frontman des Stones. Coup de projecteur sur l’une des plus grandes icônes du rock.

Une carrière de comptable manquée

Avant de se mettre à la musique, au tout début des années 1960, Mick est un jeune homme qui se cherche. Il se verrait bien politicien ou… comptable. À cette époque, celui qui s'appelle encore Michael Philip Jagger étudie à la London School of Economics, une université britannique spécialisée dans l'enseignement des sciences économiques, politiques, sociales et de la finance. "Mes parents ne supportaient pas l'idée que je fasse de la musique, nous confia la star, alors que Brian et Keith, eux, n'avaient rien d'autre à faire. (rires). Quitter l'école ne fut pas évident. Mon père n'a pas toléré que je lui annonce la nouvelle. Pour sûr, il aurait préféré que je me fasse enrôler dans l'armée. Sur le fond, j'étais assez d'accord avec lui quand il me disait que jouer ou chanter dans un groupe cela n'offrait aucune garantie de l'emploi. C'est vrai que je prenais un gros risque. D'un autre côté, je n'aimais pas à l'école. Si encore, j'avais été étudiant à Oxford, je peux comprendre, mais j'étais un mec sans avenir qui s'ennuyait mortellement en cours." Croiser la route de Keith Richards a changé son destin et l'a détourné définitivement de sa règle à calcul. En battant régulièrement le record de la tournée la plus rentable, Mick démontre qu'il n'a rien perdu de son aisance à manipuler les chiffres.

Sa toute première chanson

Avant les Rolling Stones, Mick était le chanteur de Little Boy Blue et des Blue Boys." J'avais 19 ans la première fois que j'ai écrit une chanson. C'était pour les Rolling Stones et je l'avais écrit avec Keith Richards. De vous à moi, le résultat était très mauvais (rires). Nous étions surtout déterminés à écrire, parce que nous voulions que l'on parle de nous, qu'on reconnaisse notre talent. C'était une époque où on se la pétait un peu je dois avouer. (rires) Il n'y avait pas de réseaux sociaux dans les années 60. Pour se mettre en avant, on utilisait donc nos textes. Le problème, c'est que Keith et moi, avons commencé à écrire des chansons tellement embarrassantes, tellement nulles qu'on les donnait à d'autres pour qu'ils les chantent à notre place (rires). De temps en temps, on en sortait une bonne, notamment 'As Tears Go By'qu'interprétait Marianne Faithfull. Cette chanson a été un vrai tube, et même si ce n'était pas notre style de musique, cela nous a vraiment encouragés à poursuivre dans cette voie."

Cible mouvante

Dans un documentaire lui étant consacré, diffusé en 2008 sur la BBC, un ancien agent du FBI, Mark Young, a révélé que Mick Jagger a échappé à une tentative d’assassinat, en 1969, aux États-Unis. Une attaque organisée par un gang de motards, les Hells Angels, qui assuraient la sécurité des concerts des Stones, jusqu’à ce que le chanteur du groupe les renvoie. Mick les aurait accusés d’être impliqués dans le décès de Meredith Hunter, un jeune noir qui assistait à leur concert à Altamont. Les bikers ont très mal pris le fait d’être virés. Bien décidés à se venger, ils avaient projeté de pénétrer dans la propriété new-yorkaise de Mick. Le destin s’en est mêlé. Alors qu’ils rassemblaient leurs armes et leurs forces avant d’entrer dans le détroit de Long Island, un orage a éclaté, coulant leur embarcation et leur permettant de sauver tout juste leur vie. Ces revanchards finiront pas abandonner leur diabolique projet.

Le stone qui shoote

En 1978, Jagger s’associe à Rick Wakeman, Peter Frampton et Paul Simon pour investir dans une équipe de football à Philadelphie. L’idée étant, à la base, de faire partager son amour du ballon rond au public américain. Contrairement à la plupart des choses que Jagger a entreprises dans sa carrière, son incursion dans le monde sportif ne sera pas couronnée de succès. L’épopée Philadelphia Fury team ne durera pas plus de trois saisons…

Et quand le mike qui se… shoote !

Construit au milieu des années 1800, Stargroves est un grand domaine situé dans le Hampshire, en Angleterre. Figurez-vous que cette magnifique propriété appartenant à Sir Henry Carden a été achetée par Jagger dans les années 1970… alors qu’il était sous l’influence du LSD. Il n’apprendra la nouvelle qu’une fois sorti de son trip psychédélique. Une acquisition qui s’avérera, bien plus tard, un excellent placement. Pour la petite histoire, Mick, qui désirait profiter de cet achat au maximum, se rendit sur place pour monter à cheval, et ce, alors qu’il n’avait jamais fait d’équitation auparavant. Mal lui en a pris puisque le cheval s’est cabré et est parti droit devenant à la vitesse d’une Ferrari. Son salut, le chanteur le doit au dresseur, qui a réussi à calmer l’animal.

Sexe en folie

Infatigable Mick Jagger. Saviez-vous, par exemple, que le frontman des Stones a séduit l'ancien top-modèle Jerry Hall alors qu'elle était encore fiancée au chanteur de Roxy Music, Bryan Ferry ? Selon Jerry, ce sont les infidélités à répétition de Mick Jagger qui ont eu raison de leur idylle, comme elle le racontait en 2010 dans son autobiographie. "Je l'ai aidé à se sevrer de la drogue, mais il l'a remplacée par le sexe. […] Même si je l'aimais et qu'il m'a juré un amour éternel, je n'avais pas confiance en lui. […] Il ne pouvait pas s'empêcher de se livrer à d'autres femmes. Il a été lié avec plusieurs filles par la presse à scandale, mais il a tout nié, bien sûr", explique-t-elle, qualifiant le père de ses enfants de "prédateur sexuel". D'après le biographe de Mick Jagger, Chris Andersen aurait couché, au bas mot, avec 4 000 femmes au cours de sa vie. Il semblerait que l'intéressé ait calmé ses ardeurs depuis sa rencontre avec Melanie Hamrick, 35 ans, sa partenaire actuelle et mère de son dernier enfant. Il en a huit de cinq femmes et cinq petits-enfants.

Keith n’en avait rien à… cirer

Le 12 décembre 2003, Jagger reçoit l’honneur ultime pour un Britannique : le Prince de Galles le fait chevalier. Le mot “Sir” est désormais accolé à son nom. Devant deux de ses filles, Karis et Elizabeth, la star se dit alors “touché” par cet honneur et que son propre père serait “très fier” de lui. Mais, pour certains fans, cette distinction est absurde et totalement contradictoire avec l’engagement anti-institutionnel du leader des Stones. Même réaction négative du côté de son éternel comparse Keith Richards, qui s’est lui dit agacé que Mick Jagger accepte “cet honneur dérisoire”, contraire selon lui aux valeurs véhiculées par le groupe. “Je pense qu’il aimerait probablement recevoir le même honneur, rétorque le chanteur. C’est un peu comme un môme qui voit son pote manger une glace à trois boules alors que lui, n’en a pas eu. Forcément ça donne envie…”

Fan de Margaret Thatcher

Ils sont rares les artistes britanniques qui osent déclarer avoir admiré la Dame de fer. Jagger, qui a toujours été “cash” estime que la défunte Première ministre de la Perfide Albion, une ultra-conservatrice, aura été “comme une bouffée d’air frais.” La rock star qui rencontrera à plusieurs reprises cette “femme au tempérament exceptionnel” affirme avoir pleuré à l’annonce de sa mort en 2013.

Sur sa relation avec la vieillesse

Dès 1975, Mick Jagger l'avait juré : "Plutôt être mort que chanter '(I Can't get no) Satisfaction'à quarante-cinq ans". Raté ! Et quand on évoque son âge… avancé et l'approche de ses 80 ans, voici ce qu'il nous rétorquait récemment : "Pourquoi voudriez-vous que je cache mon âge ? Toutes les documentations du monde ont ma date de naissance. Il suffit de compulser quelques coupures de presse ou de taper sur Google et de faire le calcul. (rires). Je n'ai jamais rien dissimulé, savez-vous. Quant à mes 80 ans, je pense que je vais faire une fête, mais je ne sais pas encore dans quelle proportion. Ce qui est sûr, c'est que je la produirais. (éclat de rire). Vous savez, j'étais déjà assez vieux, j'avais 30 ans, quand certaines personnes ont commencé à me dire : 'Quand est-ce que vous comptez prendre votre retraite ?' (rires). À cette époque, trente ans, c'était un peu comme le partage des eaux. Vous deviez forcément suivre un courant qui vous emmenait vers la sortie. L'inverse était inenvisageable. À 30 ans, vous pouvez bien sûr continuer à chanter. Mais dans un groupe de rock, les gens se disaient que c'était impossible. Personnellement, j'étais loin de m'imaginer que je durerai si longtemps et surtout que je serai encore capable de me produire sur scène. J'ai toujours dit que je jetterai l'éponge le jour où nos fans en auront marre de voir les Stones. Pour l'heure, ce n'est pas le cas. Et comme en plus, je trouve toujours le même plaisir à chanter, je ne vois pas pourquoi je tirerai ma révérence. Dans mes concerts, il faut donc avoir du souffle à revendre et pour que le physique se maintienne, vous devez rester en forme. De ce point de vue là, James Brown a une longueur d'avance sur moi. Il faisait encore des grands écarts jusqu'à un âge respectable alors que moi je n'ai jamais su le faire."

Le programme type de la rock star au quotidien ? Danse, gymnastique douce et treize kilomètres de course par jour.
Le programme type de la rock star au quotidien ? Danse, gymnastique douce et treize kilomètres de course par jour. ©AP

Un corps en plein régime

Après des années de débauche et d’excès divers, le Britannique a repris d’une main ferme son hygiène de vie. Le programme type de la rock star au quotidien ? Danse, gymnastique douce et treize kilomètres de course par jour. Dans son minibar ? Des smoothies (cocktails de jus de fruit) plein de vitamines et des avocats. La période… “Brown Sugar” n’est plus qu’un lointain souvenir.

Un business qui est de mèche

La mèche de cheveux du chanteur des Rolling Stones a été mise en vente à la maison Bonhams de Londres et, il y a quelques années a trouvé acquéreur pour 6000 dollars. Un prix très rock’n’roll vous en conviendrez. Son ancienne propriétaire s’appelait Chrissie Shrimpton, ex-petite amie de Mick dans les années 60. Cette dernière avait rangé la relique capillaire dans une enveloppe avant de la sceller et d’y inscrire : “Les cheveux de Mick Jagger après avoir été lavés et coupés par Chris à Rose Hill Farm (New York)”. À l’époque, les Stones étaient encore inconnus. La mèche n’a pas battu le record d’une autre conquête de Mick, Marsha Hunt, qui elle, a vendu dix lettres d’amour pour la somme de 230 000 euros chez Sotheby’s.

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