Salvatore Adamo, les secrets d’une success-story
À voir sur la Une ce lundi 8 août à 22h10 et le vendredi 12 août, et sur La Trois le dimanche 14 août à 10h45, le documentaire signé Hadja Lahbib. Il retrace le parcours de l’un des chanteurs les plus aimés du pays.
- Publié le 07-08-2022 à 15h03
- Mis à jour le 07-08-2022 à 15h04
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Il y a 76 ans, la Belgique et l'Italie signaient les "accords charbon". Après la Seconde Guerre mondiale, les charbonnages du pays manquaient de main-d'œuvre et des dizaines de milliers de mineurs italiens ont quitté leur terre d'origine pour rejoindre la Belgique. Parmi eux, se trouve la famille Adamo. Sans le savoir, l'Italie nous envoie alors un chanteur à la voix singulière. Un artiste qui marquera à tout jamais l'histoire de la chanson française, comme le raconte Hadja Lahbib, dans un documentaire intitulé Salvatore Adamo, Quand je chante, diffusé sur La Une, puis sur La Trois. La journaliste, aujourd'hui ministre des Affaires étrangères, revient sur les débuts de ce fils d'immigrés siciliens arrivé en Belgique à l'âge de 3 ans.
Les débuts
Après un concert au Théâtre royal de Mons, Salvatore Adamo s'assied au 1er rang de sa vie pour lui raconter son histoire, également commentée par ses proches : son épouse, si discrète, Jacques Mercier, Thierry Coljon et les artistes qui ont su l'entourer au cours de sa carrière. Salvatore raconte comment, issu d'une famille italienne qui aimait chanter, il s'est initié très jeune à la musique. Son père jouait de l'accordéon. "Il chantait surtout des chansons humoristiques", se rappelle l'artiste couronné de succès depuis 60 ans. "De ma mère, dit-il, j'ai gardé cette douceur, cette retenue qu'elle avait dans la voix."
Premiers succès
À 12 ans, Salvatore Adamo remporte son premier concours de chant. Il cultive sa passion jusqu'à ses 16 ans, âge auquel il rencontrera ses premiers succès, en italien, puis en français. En parallèle, Salvatore Adamo poursuit ses études. Le chanteur est un élève brillant, toujours premier de classe, qui ne cause pas de soucis à ses parents qui ont tout sacrifié pour lui. D'ancien mineur, son père devient son manager. "C'est lui qui m'a permis de garder les pieds sur terre", dit Adamo qui, encore aujourd'hui, se souvient de son premier Olympia, de son premier Disque d'or et des premiers titres qui ont marqué sa carrière : "Sans Toi Ma mie", "Tombe la neige", "Vous permettez Monsieur", "Mes mains sur tes hanches"… À 18 ans, son épouse, Nicole, abandonne ses études pour le suivre en tournée à travers le monde. Devenu un véritable phénomène, cet enfant du Borinage attire l'attention des plus grands, de Gainsbourg à Dalida, en passant par Johnny Hallyday, qui lui demande d'écrire pour lui. Ses concerts se jouent à guichets fermés. Brel, Brassens se pressent pour l'applaudir.
À 23 ans, sa vie bascule. Son père décède et Salvatore met ses projets en suspens pour prendre soin de ses frères et sœurs. Ils sont sept à la maison et Salvatore devient le père et le grand-frère. "Ma mère était tellement anéantie qu'elle n'a pas pu prendre les rênes", raconte Adamo. S'en suivent d'autres succès "Inch allah", "C'est ma vie".
Nicole, très secrète, sera son nouveau pilier. Elle refuse d'apparaître en télévision. Si Salvatore aime la lumière, Nicole préfère l'ombre. Sa popularité est telle que le cinéma s'intéresse à lui. En 1967, il joue dans Les Arnaud. C'est la présence de Bourvil au casting, l'idole de son père, qui le convainc d'accepter le rôle. Une fois la parenthèse du cinéma fermée, il accueille des artistes dans sa maison de campagne pour la télévision. Au travers d'images d'archives, le documentaire d'Hadja Lahbib nous raconte sa vie, celle qu'il a choisie.
Salvatore Adamo, quand je chante, lundi 8 août à 22 h 10 sur La Une, vendredi 12 août à 23 h 05, sur La Trois le dimanche 14 août à 10 h 45.