Peter Renkens (Confetti’s), icône de la new beat et collectionneur d’uniforme militaires et de svastikas (croix gammées)
Le frontman des Confetti’s est mort à l’âge de 55 ans.
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Publié le 14-02-2023 à 19h12
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Avec la disparition de Peter Renkens, c’est une page d’histoire de la Belgique musicale qui se tourne. Non pas qu’il ait marqué son époque, la fin des années 80, par ses talents d’auteur, de compositeur ou d’interprète. Parce que ce géant qui faisait le show lors des prestations en boîte ou sur les plateaux de télé des Confetti’s n’a en réalité jamais été chanteur. Il s’est “contenté” d’assurer une présence scénique avec les quatre filles qui composaient la partie visible de Confetti’s : Marleen, Tania, Hilde et Daniella. Mais ça stature impressionnante de géant, son sourire énigmatique et quelque peu inquiétant par moments et ses gestes robotiques sont restés gravés dans la mémoire de ceux qui ont connu le mouvement new beat, le premier – et dernier ? – mouvement musical 100 % belge. Il en est devenu l’icône même si à la manœuvre, sur le plan tubes musicaux, il y avait deux requins de studio, producteurs et DJs : Serge Ramaekers et Dominique Sas qui ont eu le nez fin. Ils ne sont pas nombreux à avoir retenu les noms de ces deux-là…
Chargés de travailler sur une campagne publicitaire pour faire connaître un club des environs d’Anvers, le Confetti’s, ils y ont recruté Peter Renkens qui y était serveur pour tourner le clip de “Sound of… C”, le premier enregistrement du groupe et son premier tube aussi, en 1989. En Belgique mais également à travers le monde.
Chez nous, l’avènement de la new beat est le fait d’artistes underground. D’autres comme Joe Casters et Herman Gillis (Poésie Noire, Erotic Dissidents, Mission Impossible, Morton, Sherman and Bellucci et TBX, vont se lancer dansle genre en multipliant les alias pour sortir des centaines de disques en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Confetti’s, c’est le versant grand public de ce mouvement qui a mis, le temps de quelques mois, la Belgique au centre du monde de la musique. De quoi aussi gommer la noirceur des terribles années que le pays venait de passer avec les Tueurs du Brabant et les CCC. Ceux qui l’ont connu se souviennent de ce smiley jaune tout sourire, symbole de la new beat, qui s’affichait partout en 1988 et 1989.
Si Peter Renkens est l’icône du mouvement new beat, c’est également une personne controversée. Il était reconnaissable à son uniforme de gendarme ou d’officier de marine. Dans les clips et sur scène, il portait les siens car il les collectionnait. Comme il collectionnait aussi les svastikas, autrement dit les croix gammées, selon certains… Pas vraiment très joyeux après les Tueurs du Brabant, non ?
En 1991, Confetti’s a fermé boutique. Peter Renkens a bien essayé de ressusciter à plusieurs reprises la folie de l’époque, sans succès.