Madaras et ses Liégeois remettent le cap à l’est
La saison à venir de l’OPRL sera la dernière signée par Daniel Weissmann.
Publié le 27-04-2023 à 16h55
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À Liège, il n’y a pas que le tram qui se fait désirer. Cela cause moins de troubles dans la circulation et, sans doute, une partie plus restreinte de la population locale, mais on attend que le conseil d’administration de l’Orchestre Philharmonique Royal désigne son nouveau directeur général. Après huit années, Daniel Weissmann prendra sa retraite en septembre prochain, passant à la fonction – plus honorifique – de président du conseil d’administration des Festivals de Wallonie. Présentant cette semaine la dernière saison qu’il a programmée pour l’OPRL, le Français s’est réjoui d’avoir atteint son objectif : “développer le rayonnement local, national et international de l’Orchestre par un travail de déploiement “en escargot” où chaque maillon requiert la même implication, la même exigence et le même souci de partenariat”.
Bilan positif côté public (le récent Carnaval des animaux a dopé les chiffres avec près de 12 000 spectateurs en 9 jours) mais, plus largement, les ventes des places et des abonnements sont en hausse : plus de 20 % d’augmentation par rapport à la dernière saison normale avant Covid (18-19), 56 000 places vendues en concerts publics à Liège, 12 000 hors de Liège et 10 000 enfants touchés en séances scolaires. Mais bilan positif aussi côté artistique, le travail de Gergely Madaras comme directeur musical étant unanimement salué – le chef de l’OPRL, et ce n’est pas courant, est même invité à la Monnaie en juin prochain pour diriger un opéra (Le Nez de Chostakovitch). Il participe bien sûr aussi au recrutement des musiciens, tâche importante dans une phalange dont nombre de musiciens sont récemment partis à la retraite : au cours des dix dernières années, ce sont 26 nouveaux musiciens qui ont été engagés, soit un renouvellement de plus d’un quart de l’effectif (97 musiciens titulaires).
Liszt, Strauss, Bernstein...
Pour la saison 23-24, après les anniversaires de César Franck (2022) et Joseph Jongen (2023), le chef hongrois emmènera ses musiciens et le public vers l’Europe centrale, avec ses compatriotes Dohnányi et Liszt, mais aussi Brahms, Mahler, Richard Strauss. Le reste du monde n’est forcément pas oublié Les planètes de Holst, Shéhérazade de Rimski-Korsakov, West Side Story de Bernstein, mais aussi Mozart, Sibelius, Wagner et Duke Ellington sont au menu. Sans oublier le répertoire français, autre pilier traditionnel de l’OPRL (Ravel, Debussy), ainsi que cinq créations, dont trois de compositeurs belges.
Parmi les solistes annoncés, on relève les noms des pianistes Benjamin Grosvenor, Denis Kozhukhin, Elisabeth Leonskaja, Anna Vinnitskaya ou Nikolaï Lugansky, des violonistes Viktoria Mullova ou Lorenzo Gatto, des violoncellistes Pablo Ferrández ou Truls Mørk, et même de Daniel Weissmann à l’alto. Les séries de concerts à la Salle Philharmonique mais sans l’orchestre continueront bien sûr avec, pour les récitals de piano, Beatrice Rana ainsi que les retours de Fazil Say et Arcadi Volodos, mais aussi côté musique ancienne Sandrine Piau, Jérôme Correas, Théotime Langlois de Swarte, Thomas Dunford ou Philippe Pierlot.
Rens. : www.oprl.be