Mozart en version bilingue et vulgaire

A l’Opéra flamand, une assez consternante version des Noces de Figaro

Nicolas Blanmont
Stefaan Degand (Bartolo), Maeve Höglund (Susanna),  Božidar Smiljanić (Figaro) et (Eva Van der Gucht (Marcellina).
Stefaan Degand (Bartolo), Maeve Höglund (Susanna), Božidar Smiljanić (Figaro) et (Eva Van der Gucht (Marcellina). ©Annemie Augustijns

Même si le résultat ne convaincra pas nécessairement le public international qui avait pris l’habitude de fréquenter l’Opéra flamand, la salle de Gand était enthousiaste mardi soir pour la première des Noces de Figaro. A l’applaudimètre, le public local semble avoir particulièrement apprécié les commentaires en patois gantois de Marcellina sur fond de musique de Mozart, les diverses postures graveleuses des solistes ou l’immortelle proposition de Bartolo de céder à Figaro, fraîchement identifié comme son fils, de sleutels van mijn Opel Corsa. Et, surtout, le fait de faire chanter en flamand, par les voix amplifiées de deux comédiens (Eva Van der Gucht et Stefaan Degand) la plupart des parties vocales dévolues à Marcellina, Bartolo et Antonio (deux jeunes chanteurs, rebaptisés avocats de Marcellina et Bartolo, sont justes là pour assurer – dans l’italien original du livret de Da Ponte – les parties aigues des rôles), et notamment dans le grand sextuor Riconosci in questo amplesso devenu ainsi bilingue.

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